” Ils sont en si petit nombre ceux que nous aimons réellement et sans réserve, qui nous manquent et à qui nous savons manquer parfois, mystérieusement, si bien que les deux sensations, celle en soi et celle qu’on perçoit chez l’autre apportent même élancement et même souci… ” René Char à Albert Camus, “Correspondance 1946-1959“

” A m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder les gens tant qu’y en a… ” Renaud Séchan, Mistral gagnant

” Avec celui que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n’est pas le silence. ” René Char, l’Eternité à Lourmarin

” Souvent, je ne parle que pour toi, afin que la terre m’oublie. ” René Char, Lettera amorosa

” Le fouissement de la terre au début fut accompli, de même que les charrois de pierre ou bois, par la traction humaine sur le manche des outils ou sur quelque timon. ” Jean-Loup Trassard, Archéologie des feux

” Cette femme très loin qui brûle sous la neige, si je me tais, qui lui dira de luire encore, de ne pas s’enfoncer avec les autres feux dans l’ossuaire des forêts ? ” Philippe Jaccottet, l’Hiver

” Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste,…Continue reading Mais quand…

” Nous aurons des lits Creusés comme des filles Dans le sable fin. ” Léo Ferré, l’Age d’or

” C’est une chose fragile que la lumière du jour. On y grandit. On y marche. On y attend quelque chose, on ne sait trop quoi. Oui, mais voilà : où trouver la force d’attendre… ” Christian Bobin, La femme à venir

” Tous les matins du monde sont sans retour” Pascal Quignard, Tous les matins du monde