Et chenillant vers d’autres âmes il n’a du paysage que l’ébauche, une aquarelle toute diluée de pluie. Dans l’illisible attente du soir c’était chansons qu’il espérait quand là ne passent que souvenirs, quelques silences.
Et chenillant vers d’autres âmes il n’a du paysage que l’ébauche, une aquarelle toute diluée de pluie. Dans l’illisible attente du soir c’était chansons qu’il espérait quand là ne passent que souvenirs, quelques silences.
Juste au-dessus d’une voie de métal poli, à 300 km à l’heure mais nulle part, il demande au temps lourd d’ouvrir des jours pour retrouver ce qui n’a nul nom, nulle figure. Ce qui défile dessous et qui glisse dehors, flou à même toute palette, est le monde bruyant, engrenage de rien qui tourne heureusement…Continue reading Des trains à travers la plaine
Dans l’aube du fleuve que suivent les matinaux il regarde monter le jour et ses joues de lumière. Autour dorment enfants, voyageurs, pénitents, mais tous imaginés dans ce monde sans légende qui par les fenêtres d’acier demeure brumeux encore, heureusement.
Dans le sombre voyage de son esquisse il guette silhouettes, sourires, présences derrière son reflet à la vitre sans fin. A même lui rêvant il va de havres en îles en vous cherchant mais ne retrouve que le secret de son secret puisqu’il vous réinvente toujours.
Sa vie au dos il va veillant et de ses jours fait paravent. Sans qu’il s’éveille ses mains babillent mais ce n’est qu’un rêve d’enfant.
Longeant son âme il va glissant et immobile vous regarde. Au creux de lui file la terre, et la certitude de vous.
Il glisse sans but dans la douceur d’une nuit noire de juillet. Examinant autour de lui les reflets las d’autres vies lasses, il se demande qui donc se cache derrière ces riens qu’il frôle de loin. Il griffonne dans son absence ses lignes vaines et cherche des yeux une personne qui serait vous.
Longeant la vie il enregistre des paysages qui font souvenirs, et compte en l’air combien de temps il peut attendre le printemps. Levant la tête vers le ciel fou, il se demande si vous voyez dessus la plaine ce nuage-là, cet autre encore. A chaque gare il vous attend, il écoute battre le temps en…Continue reading Des trains à travers la plaine
En route pour une journée ORI-OAI, il regarde le long de la voie des éoliennes folles d’amour qui embrassent le vent sous l’oeil à peine levé d’un soleil pâle. Il se demande ce que vous faites juste maintenant, alors qu’il pense à vous. Juste maintenant.
Il va d’Angers à Dunkerque pour le congrès de l’ADBU. Se faisant, il se dit, dans un TGV coupant en deux la plaine plate, qu’il n’est plus nulle part, tant sur le Net que dans la « réalité ». Un bref instant, il se dit aussi qu’il pourrait n’être pas et que peut-être, il n’est…Continue reading Je prends des trains à travers la plaine