La loose – épisode 1 : l’EDI

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Petite série sur des échecs, des projets avortés,
et tentative de distinguer le pourquoi du comment
pour comprendre et apprendre.
On commence par l’EDI, l’une de mes croix.

L’idée de l’EDI, c’est simple : il s’agit de remplacer tous les échanges papier que nous pouvons avoir avec nos fournisseurs par des échanges électroniques entre le SIGB, Aleph en l’occurrence, et les systèmes du fournisseur.

Ici, les choses se présentent bien : au moment d’un changement de marché fournisseurs livres, l’une des lignes de l’appel d’offres porte sur la capacité des candidats à fonctionner via EDI et la boîte qui remporte ledit marché répond évidemment qu’elle sait faire. Tout devrait donc aller sur des roulettes. Mais…

Mais il s’avère que notre fournisseur entend par EDI tout autre chose que nous. Si Aleph embarque bien les éléments et la technologie nécessaires, normés (il y a même dans la doc Ex-Libris le détail des éléments et commandes que le fournisseur doit maîtriser), le fournisseur, lui, par EDI, entendait… des échanges de listes Excel. Bon. C’est pas ce que j’appelle de l’EDI, ou alors OS (Old School).

Pas grave, nous disons-nous avec le fournisseur, on va monter un système d’échanges de commandes/notices via le site web du fournisseur, puis FTP, etc. Une sorte d’EDI, quoi (je passe les détails des essais, erreurs, des échanges avec la DSI pour les comptes FTP, des routines à mettre en place, des tests d’imports – je passe aussi toutes les questions autour des facturations). On bosse, on peaufine, on prépare les procédures dans l’intranet, on se rode sur des collègues-cobayes. En face, le fournisseur fait de gros efforts techniques pour nous accompagner, tout le monde sue là-dessus. Un jour, nous sommes au point.

Entre temps, d’autres projets ont avancé, le SCD vit sa vie et nous sommes à un moment un peu tendu au sein des équipes. Basculer à ce moment-là sur l’EDI avec ce que ça suppose de changements pour les collègues qui tournent autour des acquisitions (et ils sont beaucoup) et de stress pour tout le monde nous semble alors risquer de générer des tensions inutiles : on arrête donc tout sur l’EDI.

Ce que ça m’a appris :

  • qu’il faut être très clair, dans un AO, sur la demande : “compatible EDI”, ça ne veut rien dire ou plutôt, ça veut tout dire (des envois de commandes par mail, à la limite, c’est de l’EDI). Il faut donc donner des détails les plus techniques possibles sur ce qu’on veut pour être certain que tout le monde parle de la même chose ;
  • que le facteur humain est important (no comment)…

9 thoughts on “La loose – épisode 1 : l’EDI

  1. Dans le prochain billet la loose, toujours sur les acquisitions, j’irais un peu plus loin pour essayer de comprendre pourquoi les acquisitions sont le grand totem de nos institutions (ou en tout cas de la nôtre), sur lesquelles il ne fait pas bon lever les yeux ou la patte.

  2. Certains “facteurs humains” auraient peut-être été tentés par l’aventure…ne les sous-estimez pas 😉
    Nicomo se souvient d’une loose peb très chronophage aussi, n’est-ce pas ?!
    Serez-vous le winner sur ce coup Daniel ?
    Merci de ne jamais vous décourager…pour nous pauvres facteurs humains !

    1. Je ne dis pas que l’échec ici est lié au facteur humain – je dis qu’il est important et que j’ai pu ne pas le prendre assez en compte.
      L’autre problème quand même sur le facteur humain, c’est qu’on entend très souvent les opposants et très peu les pas opposants ou les pour. Alors au bout d’un moment à porter les projets sans avoir d’aide ou d’échos ou de facteurs humains autonomes qui avancent sans avoir à être accompagnés, on fatigue quand même un peu, entre nous.

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