La Folle Histoire de l’Espace

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Une idée estivale, en passant.

Je suis actuellement conservateur de bibliothèques, et comme la plupart de mes collègues, j’ai suivi une formation d’un an et demi à l’Enssib.

Je pense rétrospectivement que ce qui m’a apporté le plus dans cette école, en dehors des rencontres et des échanges, ce sont les mises en pratique et, singulièrement, les stages “mains-dans-le-cambouis”. Les retours d’expérience également mais, je dois le reconnaître, surtout quand cette expérience a été mauvaise. J’ai de plus en plus tendance à penser que les trucs qui marchent, il faut les voir pratiquer. Ce qui est intéressant à entendre, ce sont les trucs qui ne marchent pas.

Très rapidement, on a envie non plus de voir, mais de faire soi-même. Je me souviens que nous avions mis en place des (petits) ateliers de présentation de choses diverses et variées que nous avions pompeusement appelé “Enssib parallèle”. Il y avait eu des présentations de Linux, un panorama des bibliothèques universitaires américaines, et d’autres choses comme  une discussion autour de deux recherches menées (pas par des conservateurs mais par des chercheurs) sur les lecteurs de polar et d’ouvrages ésotériques.

Avec d’autres, on avait bien aimé ce concept d’Enssib parallèle. Pour son côté do-it-yourself, et son aspect dedans/dehors l’institution, cette dernière n’ayant pas vu d’un mauvais oeil une telle initiative.

Je pense que l’on pourrait proposer à l’Enssib de faire un ou des ateliers estivaux d’Enssib parallèle, où s’inscrirait qui veut – des élèves en cours de formation, des professionnels, et puis d’autres aussi, après tout, l’ouverture, c’est ce qui compte. Et hop, on resterait ensemble pendant un, deux ou trois jours, et on passerait notre temps à bidouiller des blogs, ou à créer des tutoriels en ligne ou des supports de cours de demain, ou à bosser sur des questionnaires pour des enquêtes auprès des usagers, ou à inventer le je ne sais quoi des bibliothèques de demain.

Ces ateliers pourraient être ce que la Folle histoire de l’espace est à la Guerre des étoiles : un truc qui ne se prend pas au sérieux, mais avec de vrais sabres laser.

 

 

10 thoughts on “La Folle Histoire de l’Espace

  1. MxSz, comme je te le disais, l’idée est bonne mais je pense que ces ateliers parallèles estivaux devraient être montés et animés par les élèves présents à ce moment-là à l’école. Manière de se faire la main, pour eux ; et d’utiliser leur énergie.

  2. Elle est nécessaire, cette implication/appropriation par les élèves eux-mêmes.

    Une des questions que je me pose est celle de la forme. La mise en pratique, le bricolage, l’expérimentation… Quelle forme cela pourrait-il prendre ? Une folle semaine enssibienne ? Avec la clef des réalisations ?

    Je pense que ce dernier point est important, si l’on veut éviter de tendre vers la journée d’étude – je n’ai rien contre les journées d’étude, mais ce n’est pas ça, l’idée, ici.

  3. “Chacun porte son âge, sa pierre ou ses outils pour bâtir son village, sa ville ou son pays…”

    Gilles Vigneault.

    … ou sa bibliothèque aussi !

  4. @dbourrion mais non c’est pour que les étudiants de l’enssib aient des pistes sur lesquelles se lancer !

  5. salut MxSz, je débarque 1 mois après la bataille, mais voilà mes petites réflexions. d’abord je pense que l’enssib parallèle était bien parce que parallèle. Si les étudiants doivent organiser une semaine de conférence ou quelque chose du genre, alors ce n’est plus parallèle, c’est inscrit dans le programme.

    En fait, ce que tu dis me fais plutôt réfléchir sur la formation continue. Nous pourrions faire des conférences parallèles dans nos propres établissements. Le parallélisme serait par rapport aux centres de formations. J’ai bossé dans une bibliothèque à l’étranger, je peux en présenter les spécificités à mes collègues ; une collègue participe à un groupe national sur le catalogage, elle peut nous en parler ; un autre collègue a été magasinier en BM dans un service de navette, il peut nous en parler…bref, proposer aux collègues de partager leurs expériences acquises hors de l’établissement où nous sommes pour en tirer des idées pour maintenant ou demain. C’est aussi un moyen d’apprendre de tous, quelques que soient les fonctions…
    Bon, comme je parle trop je m’arrête mais tu vois l’idée.

  6. @raphaelle

    C’est vrai, ce qui est officiel n’est plus parallèle. Et je n’ai pas de solution toute faite en la matière…

    L’intérêt de l’Enssib, à la différence de ce que l’on peut faire dans nos établissements (ce que tu présentes, nous le réalisons déjà une fois par trimestre, et cela s’appelle chez nous les “cafés numériques”. L’objectif étant de mêler formation continue/rencontre avec les collègues(car nous sommes éclatés sur plusieurs sites)/discussion sur ce qui se fait ailleurs et sur ce que nous pourrions réaliser, etc.), c’est que les publics pourraient y être mêlés: conservateurs et bibliothécaires stagiaires, étudiants de master et, bien sûr, professionnels – la liste n’étant pas close.

    Autre différence: l’idée pour moi est de faire, et non pas seulement de montrer. Ou plutôt si, de montrer qu’en quelques heures, on peut déjà réaliser des choses, sans forcément viser toujours le produit fini, mais en se donnant pour objectif de faire participer activement le public.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *