Le lien facile (4)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

(Je reprends un peu la série SFX)

Le truc le plus complexe, il me semble, c’est la question des ” états de collection ” (ah, ça vous parle, bande de malades…) Essayons d’expliquer…

La KB de SFX (des mises à jour mensuelles venant d’Ex-Libris entretiennent ça) contient un état  des collections présentes sur chaque Target et pour chaque Porfolio (le vocabulaire est ). Par exemple, on sait que tel éditeur donne accès sous forme numérique, dans tel bouquet et pour telle revue, aux articles depuis telle année, tel volume, tel numéro. En SFX, on parle de Global Threshold.

Or… vos abonnements réels (ce que votre budget vous permet d’acquérir) ne correspondent pas à ces Global Thresholds (à moins que vous ne soyez abonnés à toute la doc. élec. partout… Si c’est le cas, votre budget est énorme et je vais peut-être vous envoyer mon CV). Et c’est un problème. Illustrons.

Paul Dupont utilise Scopus, et fait une recherche. Comme vous avez déclaré votre SFX à Scopus, en face de la liste des résultats de Paul, on voit apparaître le zoli bouton BU d’Angers. Caché derrière le bouton, pour certaines de ces références et en se basant sur le Global Threshold de la ressource, SFX pense que le Full Text est là. Lorsque Paul appuie sur le bouton et puisque vous avez activé le Direct Link, SFX emporte directement Paul vers le Full Text et… rien…. Parce que l’article est question est bien proposé par l’éditeur, mais que vous n’avez pas payé ce morceau de la ressource (typiquement, les archives). D’où drame, frustration de Paul qui conchie la Bu et la doc. électronique, sort contrarié et va se calmer au Mac Do en s’empiffrant, d’où problèmes cardiaques, etc… Passons.

Il importe donc d’indiquer à SFX vos Local Thresholds… Pour que vos états réels de collection soient connus et pris en compte par le résolveur, qui tiendra compte de cela pour proposer le vrai Full Text ou des alternatives (version papier de la revue, PEB, etc) au Full Text quand ce dernier n’est pas accessible. Et pour que vos usagers soient certains de la fiabilité des outils que vous leur proposez. Et pour que personne n’ait de problème de santé.

L’interface Admin de SFX permet cela, avec toute une série d’outils qui gèrent les Local Thresholds de manière massive ou très pointue (on peut aller jusqu’à gérer le Local Threshold d’une seule revue). Et ça se fait avec des équations plus ou moins simples du type $obj->parsedDate(“>=”,1995,17,1) && $obj->parsedDate(“<=”,1999,21,10) qu’un outil intégré aide à construire, ou que l’on fait à la main si l’on a envie de s’amuser un peu.

Mais c’est pas automatique, ça. Et on a tendance à l’oublier : derrière, il reste un humain.

2 thoughts on “Le lien facile (4)

  1. Votre série sur SFX est intéressante mais ne pointe a mon sens pas assez les difficultés que représentent la mise en place de cet outil, notamment l’interface entièrement en anglais, le jargon très-très technique et surtout (SURTOUT!!) le procédé d’import de l’état de collection. Par-ce que (ExLibris propose, je crois des formules tarifaires où il s’occupe lui-même de cet import… que je ne saurais que trop conseiller aux heureux acquéreurs!) avouons le, ces formules a base de parseurs sont loin d’être évidentes pour tout le monde et le traitement ligne par ligne de chaque revue de notre abonnement est au mieux rébarbatif, au pire herculéen… Maintenant si des outils d’automatisation existent, je pense que tous ceux qui auront eu à mettre les mains dans le cambouis seront plus qu’heureux d’en apprendre plus 🙂

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