Le kilo de flux frais est cher de nos jours (2)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Après ça, qu’est-ce qu’on peut faire ?

Peut-être, aller enfin voir les chercheurs pour savoir ce qu’ils font, et comment… C’est vrai, un chercheur, ça cherche comment ? Et quoi ? Et quand ? Je pense ici non pas tant à des commissions où tout me semble se perdre dans les sables de la parole consensuelle, qu’à des démarches directes dans les labos, du genre “Ding Dong (je suis super fort en imitation)… Bonjour Monsieur le Chercheur, merci de m’accorder une heure ou deux de votre temps précieux pour que :

  • vous me disiez de quoi vous, précisément, avez besoin
  • je vous montre déjà ce que j’ai en magasin (je suis certain que vous n’en connaissez pas la moitié…)
  • on trouve un terrain d’entente”

Oui, voilà : faire de l’observation directe ; se déguiser en lampe de bureau et étudier le chercheur quand il cherche…

Et puis, pister les étudiants, pour savoir ce qu’ils font, et comment… C’est vrai, un étudiant, en vrai, ça cherche comment ? Et quoi ? Et quand ? De quoi ça a besoin, vraiment ? Parce que finalement, est-ce que nous n’avons pas tendance à tenter de lui imposer des démarches qui ne sont pas les siennes (cf. nos OPAC) ? Là, c’est plus difficile : le jeune est mobile et fuyant, multiforme, ectoplasmique, le jeune fait peur, il a des piercings et écoute de la musique de martiens… Mais l’observation directe peut peut-être nous aider : il suffit de changer de déguisement et de se transformer en ipod… On peut aussi essayer la piste du focus-groupe (merci mon CAQME pour l’idée) si l’on trouve quelqu’un qui sait gérer ça.

Créer des profils d’usages précis… Cesser l’arrosage massif, et passer au micro-arrosage en fonction des besoins. Ne plus sortir tout le temps la grosse artillerie. Bref, être plus proche des usagers réels, et pas des usagers tels que nous les imaginons…

Je sais, tout ça a l’air évident. Mais ici (et sans doute ailleurs), on doit encore le faire, on va le faire, bientôt… Demain… Il nous faut juste encore peaufiner nos déguisements, mon CAQME et ma pomme (enfin surtout lui, moi je ne sors pas de mon bureau, c’est plein d’humains dehors…)

PS : Enfin, bien entendu, pousser sur les Archives Ouvertes. Pour que de plus en plus de publications échappent aux circuits traditionnels. Monter des Overlay Journals (oui, je radote…). Y croire

3 thoughts on “Le kilo de flux frais est cher de nos jours (2)

  1. Qu’il est bon de lire de saines vérités… Et pour te taquiner un peu : tu serais pas en train d’essayer de faire du marketing relationnel en BU par hasard ? Parce que ça fait un moment que je me dis que la définition réelle du besoin, du besoin fantasmé aussi, des chercheurs et des étudiants, il va falloir s’y colleter un jour. Et puis que la personnalisation des offres des bibliothèques, qui ne veut pas dire les prendre un à un par la main et donc quadrupler le budget des BU, ce serait un joli pari. Bref, s’intéresser pour de vrai à ce qu’ils font et puis, pourquoi pas, les prendre par la main…

    E. B. ex Flora Tristan

  2. “Prendre un usager par la main, et lui laisser nous montrer le chemin
    prendre un usager par la main, et le laisser nous emmener vers demain..” 🙂

    DB, Flora Tristan for ever…

  3. Du “marketing relationnel en BU”? Moi qui appelait bêtement ça sociologie des sciences ou sociologie de la recherche dans une démarche épistémologique compréhensive. Nouvel esprit du capitalisme, quand tu nous tiens…(soupirs, larmes…)

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