Dans ton mobile

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

L’un des vecteurs de l’ubibliothèque (la bibliothèque toujours et partout) est à l’évidence les smartphones et autres iphones. PK a commencé à faire l’inventaire des applications déjà disponibles sur iPhone, pour le domaine français. De notre côté, nous avons quelque chose sur le feu, sur lequel je reviendrai.

En attendant, on voit apparaître sur ce “marché émergeant” des sociétés proposant le développement d’applications clientes qui permettent donc, depuis l’un de ces appareils, d’accéder à la bibliothèque. J’ai pris quelques renseignements sur l’une d’elles, Boopsie, voici des chiffres (et des lettres).

Le modèle d’abord : au lieu d’une logique de développement “one shot” (je suis une société, tu me paies une fois, je te développe ton application iPhone ou Androïd) qui peut poser des problèmes (quid de votre application quand l’OS de l’outil mobile évolue et que votre application n’est plus compatible ? Quid de votre application sur une autre plateforme ?), Boopsie se pose sur un créneau un peu différent.

En l’espèce, le marché est le suivant : je suis une société, tu me paies un abonnement, je développe ton application multi-plateforme et je la maintiens à la fois dans le temps (évolution des OS des machines qui accueillent l’application) et dans la gamme (Boopsie s’engage à déployer votre application sur toute plateforme mobile existante et sur tout outil à venir).

Pour faciliter son travail, techniquement, Boopsie utilise apparemment (si j’ai bien compris les échanges que j’ai pu avoir avec eux) une logique de client-serveur : les applications déployées sur les smartphones sont elles-mêmes clientes d’applis installées sur les serveurs de Boopsie, et qui font la plus grosse part du boulot. Cela permet à Boopsie d’avoir une plus grande latitude dans les évolutions de ses outils, et de déployer facilement vers d’autres systèmes (ça semble assez logique et pas idiot).

La douloureuse maintenant (ce sont les prix que j’ai obtenu sur la base de mon SCD – je n’ai pas réussi à savoir si c’était proportionnel à la population servie, mais j’imagine que oui) : les services de Boopsie sont facturés en deux temps. Premier temps, le ticket d’entrée : 2 995 dollars qui couvrent les développements primaires. Ensuite, vous payez 6 995 dollars annuels pour maintenir le service et avoir accès aux développements/déployements vers d’éventuels nouvelles plateformes mobiles.

Voilà. L’approche n’est pas inintéressante. Qu’en pensez-vous ?

17 thoughts on “Dans ton mobile

  1. Dans la mesure où faire des développements de ce genre en interne me semble difficile, ca me parait une bonne idée. Par contre, je me pose une question sur les tarifs. Je ne sais pas si c’est hors de prix, acceptable, ou carement donné.

    1. Les tarifs ? Ben ça dépend de tes budgets…. 😉
      Moi je trouve ça vraiment pas donné, justement. Mais un développement en interne a des coûts également…
      Le coût annuel me semble important, quand même, comparé aux coûts d’autres outils que nous utilisons.

      Le modèle, lui, me semble amener à se développer. On pourrait alors peut-être voir se développer une concurrence qui ferait baisser les coûts (parce qu’à ma connaissance, il n’y a personne d’autre sur ce créneau et avec ce modèle – si vous avez d’autres exemples, je prends, les commentaires sont ouverts.)

  2. Bonjour Daniel,

    C’est dans la logique de l’externalisation des services hors de nos compétences directes comme le résolveur de liens, la recherche fédérée… je pense que c’est une bonne voie permettant de proposer un produit fonctionnel et éventuellement qui permet de changer de fournisseur si nécessaire. Les solutions hébergées sont à mon sens l’avenir pour nombre d’outils un peu compliqués, comme par exemple le SIGB, non ? Depuis toujours on rabâche que les plus précieux de nos biens ce sont les DONNEES et pas les outils !

    1. Suis assez d’accord.
      Reste les questions de migrations (tu les évoques avec le ‘éventuellement qui permet de changer de fournisseur si nécessaire’ ) des applis mobiles développées par par exemple cette boîte : que se passe-t-il quand je change de crèmerie ?

  3. Le coût de développement de l’application me semble correct (et encore, il faudrait regarder le niveau de personnalisation possible de leur application pour bibliothèque. Ce que j’ai pu voir me semble assez similaire d’une institution à l’autre).

    Par contre, la somme demandée par an pour maintenir le service me semble assez disproportionnée. A titre de comparaison, je ne suis pas persuadé qu’en moyenne, une “application payante” sur l’AppStore rapporte autant d’argent par an.

    Cet exemple montre surtout que certaines sociétés ont bien compris comment profiter de la fragmentation actuelle du marché (multiplication des OS – iOS, WebOS, Android, Blackberry, Symbian, Windows Mobile 7, MeeGo Os, etc – et des plateformes de distribution d’applications) pour facturer des services supplémentaires…

    Ce modèle économique me semble être un bon argument pour se tourner vers une WebApp plutôt qu’une véritable application.

    Je dis peut-être une bêtise, mais il me semble plus intéressant pour une bibliothèque souhaitant investir dans ces services, de recruter un développeur en interne. Bien entendu, les domaines d’intervention de ce dernier ne se limiteraient pas au simple développement d’une application mobile… (Pour finir, je tiens à signaler que je ne suis pas un farouche adversaire de la logique d’externalisation des services 🙂

    1. Perso, je :
      1. suis pas certain qu’une webapp donne toutes les fonctionnalités qu’on peut attendre d’un client ;

      2. suis pas certain que toutes les bibs sachent quoi faire d’un développeur interne…. (comprenne qui pourra)

      Mais perso, j’en veux bien un, de développeur interne attaché à la bibnum Angers … 😉

      1. Moi je veux bien des exemples de fonctionnalités que la webapp ne ferait pas pour le 1., dans notre contexte bien évidemment.

        Parcequ’on reste quand même sur des sites de bibs, donc : des horaires, une recherche dans le catalogue, un compte lecteur et deux trois trucs de ce style, mais je ne vois pas ce qu’on gagne à faire une app dédié (à part du point de vue marketing peut être).

        Et puis une appli dédiée implique que l’utilisateur fasse la démarche de l’installer, il va pas falloir négliger la comm.

        Au niveau externalisation / internalisatio, j’aurais tendance à aller dans le sens de Julien (réflexe corporatiste d’IGE ? ;)), mais plutôt dans le sens dev de webapp. Recruter quelqu’un qui va devoir développer pour Iphone / Androïd … et donc se former à toutes ces technos pour un dév somme toute limité, pas sûr que ce soit rentable. Par contre faire faire à un dev interne une version mobile du site, donc du HTML & du CSS, y en a pour une semaine, on a la main dessus et on peut facilement faire évoluer par la suite, ça me parait intéressant (en tout cas c’est la solution que j’ai proposée ici …)

        1. Sur la webapp… euh, la géolocalisation ? Je suis sur l’un des sites du SCD, l’appli-catalogue me dit que tel bouquin n’est disponible que sur l’autre site et avec la géolocalisation, m’emmène sur ce site presque par la main. En webapp, ça me semble un peu chaud, non ?

          Cela dit, perso, je pense que ça ne se joue pas en webapp ou client. C’est un ET qu’il nous faut. Webapp ET clients, non ?

          1. Pour la géolocalisation y a des possibilités en javascript ( http://bit.ly/9Twj1W ) mais j’avoue ne pas m’être penché dessus.

            Mais je suis d’accord avec toi sur les avantages d’un client, si ce n’est que je serais plus webapp PUIS clients 😉 Une webapp a minima qui nous permet de toucher tous les mobiles (y compris non smartphones) et puis une étape ultérieure qui consiste à faire du spécifique pour certaines plateformes, mais c’est moins urgent que de faire des sites mobiles compatibles je pense.

        2. Evidemment, je suis POUR des dévs. dans les bibs, ne serait-ce que pour qu’on (les bibs) arrête de bricoler et/ou de pleurer auprès des DSI pour gratter deux heures de coup de main.

      1. Et si tu avais été ici avec nous à Gand, tu te serais peut-être même senti Belge… Va savoir! (Ce qui toutefois ne devrait nullement être considéré comme une promotion ou un bénéfice…) A chacun sa croix & son Golgotha… 😉

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