47 thoughts on “Digital native

  1. Le pire c’est que je viens de calculer que quand elle rentrera à la fac, je travaillerais sûrement encore ;-(

  2. @Marie : non, que nous puissions rencontrer Clémentine, c’est la bonne nouvelle. Mais qu’est-ce que nous lui aurons préparé ? Que trouvera-t-elle, qui correspondra à ses besoins d’adulte ?

  3. Bonne nouvelle ?? vu comment elle touche à tout sans comprendre, elle va nous y mettre le boxon dans notre bibliothèque avec nos cotes en CDU, les revues rangées non empruntables, les lecteurs de micro-fiches, l’interdiction de parler et les dictionnaires Français Allemand en gothique (du vécu) ….
    Sans rire, j’espère que nous saurons lui fournir des connaissances, du rêve, l’apprentissage du sens critique, de l’aide pour grandir …alors après comment ???

  4. Ce que j’en comprends, c’est que, grosso modo, elle n’en saura pas plus dans vingt ans (peut-être parlera-t-elle un peu mieux, mais ce n’est pas sûr). J’ai bon ?

  5. @Lully : on peut faire des pirouettes tant que l’on veut (et je m’y connais) mais Clémentine est déjà dans nos bibs… Est-ce que vraiment, nous sommes à sa hauteur ?

  6. Une autre question, comment faire comprendre aux élus et aux bibliothécaires-chignon-pas_jeunes-vieille_école-et_tout_e_tout que Clémentine existe réellement?

  7. J’essaierai rapidement de m’analyser pour comprendre pourquoi ça ne me paraît pas un si gros enjeu que ça… Pour l’instant je suis juste perplexe, mais je n’arrive pas à être intéressé…

  8. @Daniel : Pardon, je me suis mal exprimé. Je veux dire que les enjeux qu’il peut y avoir derrière cette vidéo ne me semblent pas nouveau. C’est pour ça que je ne m’emballe pas vraiment.

    Oui, les outils Apple sont extrêmement ergonomiques, et faciles à prendre en main. Oui, pour les applications qui émanent des bibliothèques c’est rarement le cas.
    Et pour revenir à mon premier commentaire, je le maintiens d’une certaine manière (non, je ne louvoyais pas tant que ça) : nos lecteurs sont déjà de grands consommateurs d’applications informatiques diverses, dont ils ne comprennent absolument pas le fonctionnement — mais ils s’en foutent puisqu’ils en extraient ce qui les intéresse, donc quel besoin de vouloir une explication du “comment ça marche” si, de toute façon, ça marche.
    Et il n’y a nulle critique là-derrière : je ne lis pas moi non plus les notices de lecteurs DVD.

  9. @Lully : ouf, tu m’as fais peur 🙂
    C’est pas tellement l’ergonomie et tout ça qui me laisse sur le cul dans cette vidéo (c’est iPad et iPhone mais je pense qu’on aurait eu la même chose avec des outils sous Androïd), c’est la manière naturelle dont la gamine s’en sert et se les approprie.
    Je vois ça surtout à la fin, quand elle déclenche l’enregistreur de l’iPhone pour essayer de capter ce qu’elle joue sur l’iPad. Comment dire… Elle a pensé tout de suite à faire ça, elle y pense naturellement. Les outils qu’elle a devant elle ne sont pas des trucs bizarres qu’elle a besoin de maîtriser, tu vois… Elle les maîtrise, c’est tout, et elle s’en sert pour se faire plaisir.
    Quand je mets ça en parallèle avec la position de méfiance technologique que nous voyons si souvent en bibs, je me demande comment nous allons réussir à rester dans la course… Face à cette gamine, comment allons-nous faire pour rester dans son paysage ?

    Pour conclure : je te rejoins, les enjeux derrière ne sont pas nouveaux. Mais je trouve que la vidéo les pose avec une acuité étonnante.

  10. @Daniel : en fait, ce qui me rend réticent aussi dans cette vidéo, c’est le montage parfaitement maîtrisé.
    Ce n’est pas un super 8 de vacances en famille, ni une prise webcam artisanale.
    Du coup, même si je ne mets pas en doute l’honnêteté de l’actrice, je ne peux m’empêcher de trouver qu’il y a un petit côté “manipulation”, ou “démonstration”.
    Pour l’instant, mon fils en reste à ça, en l’occurrence (mais je trouve que c’est déjà trop de temps passé devant l’ordi :-))

    Surtout, en terme de prise en main, l’Ipad fait sauter le clavier et la souris.
    Que deviendra cette gamine face à un ordi ?
    Ou bien dans 20 ans m’entendrai-je lui dire : “Tu vois, tu connais pas, mais à une époque, il fallait appuyer sur des touches et déplacer une espèce de petite boîte.” Oui, cela est plus que probable…

  11. @Lully : est-ce que tu es vraiment certain que les ordis tels que nous les connaissons existerons encore dans 20 ans ?? Moi, pas du tout… A ton avis, qui est mieux armé pour s’adapter ? Elle ou nous ?

  12. @Daniel : c’est bien ce que je disais.
    Mais je ne me sens pas du tout “mal armé” (et encore moins Mallarmé — pouf pouf !) pour m’adapter.
    Cela dit, j’ai tendance à penser que, peut-être, les bibliothèques (si tel est encore leur nom) devront avant tout proposer des services à ceux qui n’auront pas eu les moyens d’avoir un iPhone et un iPad dès l’âge de deux ans. De même qu’aujourd’hui les bib servent aussi à ceux qui hésitent à dépenser de l’argent pour acheter un bouquin ou prendre une connexion internet.

  13. Elle n’aura pas besoin de s’adapter, elle grandira avec ces outils et ce qu’elle utilisera lui semblera facile.

    Quant aux bibliothèques, il est certain qu’il serait plus qu’intéressant de voir les catalogues de bibliothèques sur les nouvelles tablettes et smartphone.

    Selon moi, il faudra également en revoir les interfaces pour qu’elles soient attrayantes à cette nouvelle génération qui sera habitué au tout coloré tout beau.

  14. @Lully : rien que le mot “Services” fait se hérisser les chignons (même intérieurs), tu sais…

    @Sev : ça va beaucoup plus loin qu’un simple toilettage des interfaces, tu ne crois pas ? (faut prévoir aussi des fauteuils à la taille de Clémentine)

  15. @dbourrion effectivement (pour les interfaces, parce qu’en bibliothèque publique il y a la section jeunesse tout de même ;))

    J’ai surtout mis en avant l’interface parce que c’est la première chose que voient les utilisateurs.

    Mais effectivement, qu’offrir à Clémentine ? Peut-être des formations pour rechercher en profondeur sur le web (toujours sur Google ?) ? Ou, comme aujourd’hui lui donner accès aux ressources en ligne payantes. Mais via sa tablette ^^ et avec une navigation adaptée au tactile (avec un affinage des résultats,…).

  16. @Daniel : pour moi, le simple prêt d’un document est un “service” (public, en l’occurrence). Je ne sais pas quelle idéologie tu y mets ?
    Donc selon toi toute cette génération aura la chance (et l’argent) d’avoir son iPad ? (c’est bien possible, après tout : tout le monde a un portable — ou presque…).

    Décidément, sur ce truc, le côté fabriqué de la vidéo me bloque complètement. Désolé !

  17. @Lully : moi je suis pour tous les services, y compris et à commencer par le prêt de supports (j’ai mis un S – tous les supports sous toutes les formes).
    Et évidemment, je pense comme toi qu’il faut que nous prêtions ces outils de lecture (sous toutes leurs formes).
    On dit la même chose, toi et moi, sur le fond, mais on ne s’entend pas aujourd’hui. Pas grave. On y reviendra.

  18. Comment faire changer les bibliothécaires? par l’action, en inondant nos espaces d’objets technologiques pour que nos collègues voient ce qu’en font les usagers… après cela sera plus facile de les convaincre. Il faut juste ré-orienter les budgets pour faire cet achat.

    Le kougelhopf masqué

  19. On parle de l’ipad ou de clémentine?

    Si on parle de l’ipad, je veux bien réfléchir à la façon d’intégrer sa venue à la bibliothèque.

    Si c’est de Clémentine, et ben je sais pas, vu son âge, la question de préparer ma BU à sa venue ne se posera pas concrètement avant 15 ans.

    Et la prospective à 15 ans dans le domaine des TIC, ça me paraît un peu futile. De même, la prospective à 15 ans sur les besoins des étudiants en matière de documentation relative à leurs activités d’études et de recherche, ben ça me paraît un peu futile aussi.

  20. Daniel, pas de malentendu, le futile pour les Bib que nous sommes, c’est juste la prospective à 15 ans (sauf si on monte un fonds de Science Fiction)pas la réflexion sur nos publics, leur évolution et notre adaptation à leur évolution.

    Concernant l’ipad, la réponse d’Olivier Ertzcheid pourrait être la bonne à condition :
    1. qu’une application “ma BU” spécifique à l’ipad ait un sens (là, j’avoue mon ignorance) et constitue un réel plus au regard de l’existant
    2. qu’Apple accepte d’intégrer notre application locale dans appstore (je sais pas trop mais j’ai un doute)

    Mais encore une fois, si la vrai question au-delà de la video-choc (qui me bloque moi aussi parce qu’un cas particulier mis en scène n’a pas valeur d’étude sur un échantillon représentatif), c’est comment préparer nos bibliothèques à accueillir les jeunes qui sont actuellement au collège ou au lycée, ben c’est bien pour répondre à cette question que je suis ton blog et quelques autre.

    Donc ma réponse : s’intéresser à eux, à leurs besoins, ceux qu’ils connaissent et pas nous mais aussi ceux qu’on connaît (nous ou leurs enseignants) et pas eux, s’informer, échanger, réfléchir, etc.

  21. @antmeyl grand accord 🙂
    La vidéo n’est évidemment pas une preuve scientifique, elle est un aiguillon qui me permet de lancer le débat. Et je maintiens que si l’on laisse de côté le fait que cette vidéo soit très clean, il y a quand même quelques interrogations qui me semblent naître, à la regarder.

  22. En termes d’interrogation, je la soumettrai volontiers à un opticien pour lui demander ce qu’il pense d’un enfant de deux ans passant assez de temps sur un iPhone pour avoir des applications favorites 🙂
    Sinon, je souscris à tout ce qui vient d’être dit !

  23. Bonjour
    En tant que parent, je me dis que ma fille de 3 ans a bien de la chance de “lire” ses livres et revues dans son lit avec du papier comme support …
    En tant que bibliothécaire, je me dis que les bibliothèques doivent évoluer avec leur temps, technologies, services….
    J’ai du oublier le chignon quelque part !
    Mais j’en suis bien contente 😉
    Thetis

  24. @gaël : ouh pas si vite mon garçon (je le fais bien, hein ?)

    @Thetis: pourquoi est-ce une chance de lire sur du papier ? La chance, c’est lire, non ? 😉 (et puis la littérature jeunesse et ses objets n’est pas vraiment menacée – on peut avoir les deux, le ET – et numérique, et papier)

  25. @antmeyl
    qui écrit “s’informer, échanger, réfléchir, etc.”
    Oeuf corse, mais faudrait voir à pas se contenter de regarder passer les trains… et envisager plutôt de s’habituer à monter dedans.
    C’est vrai que ces trains-là ne sont pas annoncés et qu’ils s’arrêtent rarement au quai des bibliothèques. Faut sauter vite…

  26. Sans blague!? En plus de parler et de réfléchir au futur de la bibliothèque il faut agir? Vite, il faut que je prévienne mon équipe de direction…

  27. @Phelly : pour Apolline, Théo, Juliana, j’ai LA soultion : un PC, un navigateur internet, flash player et surtout pas de proxy ! 😉 Et éventuellement mettre en place un affichage des high-scores sur jeux.fr :-))

  28. Bonjour,
    question : pourquoi le bébé test est-il une petite fille blonde ?
    question : le présentateur marketé est-il également un cobaye consentant ?
    N’y a-t-il pas un risque terrible qui se joue là ?
    Ne va-t-elle pas le péter l’ipad de papa maman la mouflette à force de le tripoter et le balancer du haut de sa chaise haute ?
    A la fin de l’histoire, est-ce bien un téléphone portable (je n’ai pas de chignon, à lire les commentaires c’est visiblement un élément obsédant dans les bibliothèques) mais quelques générations de retard : ne devrait-on pas lui faire lire, lors de son inscription à la médiathèque par exemple, section jeunesse, les rapports de la commission européenne sur les conséquences des ondes éléctromagnétiques ?
    Ne faudrait-il pas alerter les parents pour leur dire que la petite a faim et que c’est peut-être l’heure de lui donner à manger ?
    Dorothée

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