Microfiches

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Fini de rigoler…

Franchement, pourquoi est-ce qu’on s’embête encore (production d’icelles, envois dans les SCD, tri, mise en place) avec des micro-fiches de thèses qui ne sortent jamais de leurs zolis casiers en bois ?

Est-ce que les structures chargées de réaliser ces microfiches ne pourraient pas produire et diffuser, plutôt, des fichiers numériques qui seraient sans doute beaucoup beaucoup plus utiles ?

Qui a des infos/idées là-dessus ?

19 thoughts on “Microfiches

  1. Il me semble simplement qu’il ne suffit pas de trouver ça con (ce sur quoi tout le monde s’accorde) pour avoir aussitôt une solution “fichiers numériques” de rechange, avec espace de stockage, outil de gestion, garantie d’intégrité des fichiers, etc.
    Disons que c’est un cas typique où on a envie de mettre en place un truc bien propre et bien finalisé de gestion d’une collection numérique. Et donc, forcément, ça prend des années 🙂

  2. Certes – et du coup depuis des années on fait des micro-fiches parce qu’on veut un truc parfait. Encore une manifestation du Plus-que-parfait
    Ce serait tellement simple de tout balancer sur TEL, l’outil est déjà là… Mais c’est trop simple pour les Shadoks… Euh les bibliothécaires… Bon, bref, continuons à faire des micro-fiches pathétiques…

  3. Oserais-je dire que malgré le caractère préhistorique de l’outil, les microfiches restent relativement bien utilisées dans les bibliothèques de lettres et sciences humaines. Faute de mieux ?

  4. @Rapahele : relativement, alors… Parce qu’en en discutant avec mes collègues de terrain, même ceux qui n’ont pas d’appétence particulière avec le numérique, ça ne sort quasiment pas ici.
    Cela dit, j’ai beaucoup de mal à croire que la microfiche tienne une seule seconde face à la même thèse numérisée, accessible en ligne et sur laquelle on pourra tout de même naviguer un peu plus facilement (sans parler des fonctionnalités de recherche).
    A moins évidemment que l’on soit face à un chercheur qui a travaillé pour les services secrets, et pour lequel la micro-fiche est d’abord un souvenir du bon vieux temps où les messages s’autodétruisaient dans les dix secondes 🙂

  5. Soit dit en passant, mon commentaire se prétendait une explication, pas une justification.
    Mais en fait ce n’est pas le dossier micro-fiches que tu ouvres, mais le dossier “thèses numérisées”, avec :
    1. les questions de formats pérennes (et les contraintes techniques imposées aux étudiants pour déposer leurs thèses — par qui ? à quel moment ?)
    2. les questions d’indexation
    3. les craintes des directeurs de thèses
    4. plein d’autres questions (je ne suis pas spécialiste du sujet)

  6. @Lully : j’entends bien que tu ne justifiais pas la micro-fiche (à moins que.. CIA ? MI5 ? Mossad ?… 😉 )
    Oui, c’est bien le dossier des thèses numérisées qui est derrière. Ce qui m’épate, c’est que l’on s’acharne à monter en local (i.e. dans les universités) des workflows alors qu’il existe déjà, manifestement, un workflow national, celui qui aboutit à la production de ces micro-fiches…
    Pourquoi ne pas simplement réutiliser ce workflow pour qu’il crache de la thèse numérisée au lieu que de pondre de la micro-fiche ?
    Ah oui, la Shadok-attitude, j’oubliais… 😉

  7. TEL (si c’est à TEL que tu penses ?) n’est pas un workflow national, c’est simplement un espace de stockage : qui contrôle que la thèse y a bien été déposée (BU ? Ecole doctorale ?) comment ?
    qui vérifie qu’il s’agit de la version après soutenance, etc.
    Tu vois, rien que dans ces commentaires on commence déjà à y passer du temps !

  8. Je précise à ceux qui sont impliqués dans STAR que j’énonce là des platitudes certainement déjà en grande partie virtuellement résolues.
    Soyez indulgents !

  9. Tu me déçois un peu, Daniel. Il y a encore quelques mois (années ?), nous aurions eu droit, sur un tel sujet, à un épisode de “Candide et le conservateur”…

    PS: oui, les microfiches c’est affreux quand on fait de la recherche, que ce soit des thèses, des livres ou des archives.

  10. @Lully : TU y passes du temps… 😉 Pour moi ces questions-là sont secondaires.
    Et même si elles sont essentielles, comment se fait-il qu’on en soit encore aux micro-fiches ? Bon sang, en 2010, avec en face le Web, Google, etc…

    PS : Les problématiques de versions, etc, sont les mêmes que celles des pré-prints, post-prints, etc. Et ça n’empêche pas les chercheurs qui travaillent avec les AO d’avancer. Curieusement, ça nous empêche nous d’avancer ?…

  11. @Lully : ce que je propose, c’est que le tuyau très officiel qui produit les thèses en micro-fiches (et qui donc diffuse une version absolument validée de la thèse, si ça a une quelconque et réelle importance) débouche directement sur TEL au lieu de déboucher sur une machine à pondre des micro-fiches.
    On peut pas faire plus officiel que ça, si ?
    On ne change rien, on fait juste déboucher le tuyau ailleurs et on arrête de fabriquer des tonnes de micro-fiches.

  12. et puis dans HAL, donc TEL, on peut faire des collections, avec un système de tampons, alors l’autorité aurait possibilité de “labelliser” les thèses en tant que versions finales …

  13. Daniel, STAR va faire ça un jour ou l’autre (le fait déjà pour la première vague), avec en plus une gestion rationnelle des quintuples saisies entre scolarité, SCD, TEL, etc.

    On peut regretter que l’ANRT ne se soit pas emparée du projet, que l’ABES n’ait pas agi plus tôt (mais avec un décret sur le dépôt électronique des thèses en 2006 seulement, cad hier à l’échelle quasi géologique du temps administratif, on peut plaider les circonstances atténuantes pour complicité d’entretien d’un angle mort national), mais le train est en marche, et restera sur les rails après le prochain embrayage, comme celui des microfiches est encore, aujourd’hui en circulation.

    Ceci dit, chez nous, on ne fait rien pour favoriser l’usage des microfiches : pas de versement des notices dans le catalogue ‘alors qu’Ewa, qui nous a donné le mod’op SFX dans Aleph, l’a fait me semble-t-il, là où elle officie), pas d’information aux lecteurs (j’ai vu arriver en PEB à 10 € des thèses que nous avions sous microfiches), mises à jours assez inconstantes, etc. Bon, je ne défends pas la microfiche, mais ce n’est pas parce qu’elle existen encore qu’une transition n’est pas déjà bien avancée.

  14. @NaCl2 : ok, ok… Admettons. Attendons alors, on est plus à 25 ans près…

    (bon mais quand même, on parle de micro-fiche, mince… de trucs qui ont disparus de la surface de la terre dans les années 70, en même temps que les sous-pulls oranges – bon sang, comment un truc pareil peut encore exister dans les bibliothèques à l’âge de l’iPhone ? Comment ? Qu’est-ce qui dysfonctionne dans nos institutions pour que l’on en soit encore à produire – je dis pas conserver, à la limite – mais produire tous les jours des micro-fiches ???) Bon, allez, on laisse tomber, je vais faire un AVC sinon.

  15. En tous les cas, Jean-Pierre Pernaut peut remercier le milieu des bibliothécaires, qui lui offre tant d’occasions de reportages sur les vieux métiers.

  16. Durée de vie avérée de la microfiche : 80 ans, soit pour une microfiche produite aujourd’hui plus que ce qui nous reste à toi et moi réunis.

    Ces cochonneries nous survivront, en plus !

    C’était le commentaire déprimant du vendredi soir, bonsoir. (A part pour les auteurs de thèses, à qui ça doit faire chaud au coeur de penser que ces 4 ans de boulot leur survivront, bien au chaud dans une armoire à fiches…)

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