Et on ira pieds nus

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

(billet un peu bizarre)

Lors de discussions au sein des équipes, sur ce qu’on pouvait tolérer, dans la zone dite libre, de la part des étudiants, importance apparente de la question du pied : les pieds nus sont-ils tolérables dans une bibliothèques ? Y’a débat, on dirait…

Je me dis que le pied nu, c’est l’irruption du corps dans le monde des livres et de la pensée, c’est la Nature qui s’introduit dans l’éther de la Culture, c’est le rappel de ce que nous sommes (de la chair) dans ce que nous voudrions être (pur papier et pures idées).

Le pied nu, c’est aussi le pied de l’Autre dans sa matérialité et sa présence entêtante (vous pouvez refermer un livre quand vous ne l’aimez pas, mais vous ne pouvez pas couper le pied qui ne vous plaît pas). Et puis le pied, c’est la sexualité – et les bibliothèques n’aiment pas ça mais aiment les Enfers.

Bref – la question du pied est loin d’être anodine. A quand une bibliothèque où l’on ira pieds nus ?

19 thoughts on “Et on ira pieds nus

  1. ben nous on a de la moquette, alors pourquoi pas pieds nus? c’est dérangeant? c’est mieux que les rollers, non? et puis en ce moment pas de risque, hein!!! avec nos 10 cms de neige, hi hi!!!

  2. A la BPI, il y a quelques années, un vigile passait entre les tables et demandait – c’était l’été – aux personnes ayant enlevé leurs chaussures de les remettre: tongs, sandalettes, ballerines…

  3. Ben nous la décision a été prise ce matin, vu qu’avec la neige, on s’est bien trempé les pieds… Donc du chef à l’agent, tout le monde est pieds nu et fait sécher ses chaussettes (pas facile à lire, ça!)
    Vive le pied-fétichisme dans les bibliothèques!

  4. J’ai souvent marché pieds nus dans la BU de Nouméa et ça me manque sur les sols froids de la métropole…

    Ca ne me choque pas outre mesrure, d’autant que ça fait toujours moins de bruit en salle que de se déplacer avec des talons sonores 😉

  5. Pieds nus, d’accord… l’été. Mais pas les pieds sur la table ! Ni les doigts dans le nez ?
    Et la question des pantalons (masculins) qui descendent bas sur le bas du dos (mais la mode est peut-être déjà passée ??)… surtout quand leur propriétaire est assis, sur une chaise dont le dossier laisse tout voir ? Vous ne l’avez pas abordée en réunion d’équipe(s) ??
    J’en ai, pour ma part, encore un fou rire, souvenir de ce jour où je suis allée discrètement demander à un étudiant de remonter légèrement son pantalon, parce que l’exposition des deux tiers de son fessier commençait à créer dans l’entourage des remous peu productifs… :-))))))

  6. soyons précis : parle-t-on de pieds propres, de pieds déchaussés pour plus de conforts, de va-nu-pieds, … 😉
    Curieux comme cela ouvre des horizons auxquels je n’avais jamais pensé.

  7. Bien, les pieds déclenchent un véritable raz-de-marée, c’est amusant de voir cela – je ne sais que penser de cela, sinon que les commentateurs semblent plutôt ouvert du pied…
    J’aurai aimé des contre-arguments 🙁

  8. me souviens d’un entretien de Francis Ponge dans Digraphe où il parlait de l’importance des sensations du pied pendant l’écriture…

    en Inde on ne se poserait pas le même problème

    quand je fais mes grands topos d’avant atelier, y a toujours un moment où y en a qui bâillent, et d’autres qui giclent les godasses – je sais qu’à ce moment c’est mûr, j’ai fait mon boulot de les séparer du monde, y a plus qu’une petite giclette à donner pour les lancer dans écrire

  9. C’est la philosophie du moindre mal qui doit nous guider.
    Supposons un étudiant A, sa cannette de coca B, sa paire de chaussures C, sa paire de pieds D (nus D), et tout cela posé sur une chauffeuse canapoïde E avec un journal F (ou un journal L si l’étudiant A est de gauche).

    On a coutume de valider A+D/E, parce que ça évite d’avoir à supporter les conséquences de A+C/E [avec D inclus dans C]
    En effet A+C/E => un nettoyage régulier de chauffeuses embouillassées.
    Alors que si l’on accepte A+D/E et E/C, on n’a qu’à aspirer annuellement les bouts de chaussettes qui traînent sur les chauffeuses et en enrichissent le moelleux.

    Mais surtout, tout cela permet de mieux repousser la déplorable association A+B+C+F+L/E, qui produit un nettoyage de la chauffeuse embouillassée ET enduite de coca. Et des tâches collantes sur les journaux de droite comme de gauche. Car A est large d’esprit et souvent il lit les deux.

    Donc on adopte une tactique du style : “voyez, le bibliothécaire (on l’appellera “Dprime”) est bien sympa, il vous oblige pas à enlever vos gros pieds des chauffeuses, alors soyez sympa, gardez vos cannettes pour dehors.”

    Conclusion, le prochain tabou à briser est celui des cannettes.
    L’étudiant A y travaille. Plutôt dans les carrels que dans les chauffeuses, pour l’instant, mais il faut lui faire confiance. A, si tu m’entends, sache que ton bibliothécaire t’aime. Avec tes gros pieds nus sur la table et ta cannette. Mais cache-les quand il passe, quand même. Juste pour lui faire plaisir.

  10. Ah mais non, vous avez mal lu l’énoncé : D c’est la PAIRE de pieds. Vous vous rendez compte, s’il fallait mettre “*2” pour tout ce qui va par paire chez/sur/dans le lecteur, la formule deviendrait d’un compliqué… Bon je m’égare.
    En revanche, pour formuler très exactement, j’aurais dû écrire (A+D)/E
    Mon apprentissage des règles de priorité des opérations date un peu…
    Et évidemment, pour le lecteur unijambiste, il faudrait écrire D/2. Le cas est rare, mais il faut le prévoir : l’accessibilité à tous est une priorité dans notre quadriennal. Et par conséquent dans nos chauffeuses et nos formules de maths bidons.

  11. @Austremoine : ah zut je me suis gourré effectivement – décidément, je comprends pourquoi je me suis planté deux fois au Bac.
    A moins, évidemment, que l’on considère que l’usager a quatre pieds – ce qui après tout, n’est pas impossible : pensons aux extérieurs venus d’une autre planète (tout l’Univers, ça représenté quand même un sacré potentiel pour nous… bon évidemment, ça suppose de prévoir un statut “Extra-terrestre” avec des règles de prêt spécifiques)

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