Le sel des projets (1/2)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Dans la série Le Sel SVP

  1. Le sel des projets (1/2)
  2. Le sel des projets (2/2)

Bienveillant taulier, lecteurs lassés par mes soirées diapos sur “notre été d’étiquettes”, cette fois, promis, de la hauteur de vue (enfin, pas trop, je laisse ça au chef) et de quoi discuter.

A vue de nez, à part me promener et taper des compte rendus de réunion, dans ces histoires de puces et de cotes D., je n’ai rien “fait”*. Or, sans quelqu’un tenant ce rôle impalpable, rien ne se serait fait. Bref, on touche là au mystère du management, grand mot dont on se gargarise volontiers dès qu’on vient de régler son compte au “conservateur”, ce scientifique des bibliothèques.

En fait, j’ai été managée, et j’ai managé des projets et la vie quotidienne en BU. Alors concrètement ça donne quoi ?

Comment je suis managée

J’ai été recrutée, me semble-t-il, pour mon intérêt pour le service (je suis une fan des rapports d’activité) et ses projets, après deux discussions informelles avec O. Tacheau et 2 visites in situ. Je suis arrivée en septembre 2007 dans un service doté d’objectifs explicites, dans le cadre du contrat quadriennal [Rapport 2006, p. 63]. Un intranet performant m’a permis de prendre connaissance des CR de réunions des 2 années précédentes et des principales procédures, tant de sécurité générale que plus techniques (SIGB, circulation, etc.) En plus du suivi quotidien des 2 BU qui m’étaient confiées, j’ai immédiatement été invitée à réfléchir à un projet à moyen terme, la recotation et à animer le groupe transversal “Horaires et Temps”.

Des outils de suivis de l’activité quotidienne étaient mis en place, tant quantitatifs (statistiques ARC, principaux indicateurs partagés dans l’intranet), que qualitatifs (Libqual en 2008).

Tous les 15 jours, j’ai pu discuter en réunion de direction de comment faire face aux projets en cours, et être informée ouvertement de toutes les questions relatives aux moyens, aux difficultés, aux autres services du SCD (Belle-Beille, bibnum etc.). J’ai également pu faire part des projets que je gérais et de mes difficultés. Impalpablement s’est instauré un rapport de confiance que le projet recotation a cristallisé : ne demandant jamais de moyens pour demander des moyens, j’ai obtenu rubis sur l’ongle des moyens complémentaires lorsque cela s’est révélé nécessaire.

Bref, j’ai le sentiment d’être soutenue au quotidien, de ne jamais être isolée ou abandonnée aux difficultés, mais de rester entièrement autonome lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, y compris lorsqu’elles engagent des demandes de moyens.

Des banalités mais pas si répandues : grandes lignes d’un projet de service explicite + communication structurée + transparence + ouverture + confiance = action possible. On ajoute l’enthousiasme partagé de l’équipe de direction pour la bibliothèque lieu-service-fenêtre-porteouverte-équipe-compétences, et ça donne en plus un environnement où je suis heureuse de travailler, ce qui ne gâte rien.

8 thoughts on “Le sel des projets (1/2)

  1. @nico_AsLi : je me disais aussi que le train de vie de NaCl2 avait changé.. Ele fait des publi-reportages qu’elle se fait payer, sur mon blog 🙁

  2. rhâââââ : c’était un brouillon, malheureux taulier ! 🙁

    Bon, tant pis. Maintenant, ceux qui n’avaient pas encore pigés qu’on était des zinzins du boulot et qu’en plus, pour une partie d’entre nous nous aimions vraiment ça, le sauront.

    On va dire que c’est une réponse par anticipation (ce billet avait été pondu il y a 3 mois lors d’une insomnie para-recotante) aux lazzis de chartistes sur le management en bibliothèque, et une énième pierre au débat tarte à la crème sur “le rôle du conservateur” comme “scientifique” ou comme “manageur”.

    @le taulier, laisse moi le temps de censurer et corriger les fautes du 2e billet avant de le passer. Je suis saisie de l’angoisse du squatteur mis en pleine lumière, encore tout nu sous sa couverture…

  3. et là encore, cette page de publicité -gratuite, nous n’avons aucun poste à vendre, en plus- est entièrement subjective, et n’engage que moi.

    Et la BUA n’est pas le pays des bisounours, non plus hein… il paraît même que je passe ma vie au travail à râler !

  4. @NaCl2 : oups, désolé, pas fait exprès – ai trouvé que c’était témoignage intéressant et qui changeait de l’éternel refrain “tout va mal on a pas de sous rien ne marche”
    Pour le second billet, il est dans les tuyaux je sais plus pour quand… Dans dix minutes je crois 😉

  5. C’est bon j’ai enlevé les plus grosses naïvetés (il en restera bien assez pour que lors de la prochaine réunion de direction, les non-bisounours me moquent abondamment)
    … et puis c’est pour le 10/12.

  6. Effectivement, des banalités pas si répandues… mais pourquoi? J’ai le sentiment qu’il y a pas mal de pb qui viennent du non-renouvellement des équipes de cadres. Au bout de trop longues années, on risque de se voir mettre en place un mode de fonctionnement privilégiant les habitudes, ce qu’on connaît, et négligeant, voire craignant, de plus en plus la mise par écrit (2 hypothèses: ouh, là, là: on risque de voir qu’on s’est trompés!!/l’information reste inacessible, j’ai le pouvoir) et la remise en cause (pourquoi on referait ce qu’on a fait il y a 15 ans: le désherbage, le site web, les fiches de poste…?). Donc, il me semble qu’un taux de renouvellement des personnels de catégorie A est vraiment bénéfique pour les établissements: avec des turn-over de folie parfois, des SCD tiennent la route, et les vaillantes équipes de C et B qui voient défiler tout un tas de conservateurs restent toujours prêtes pour de nouvelles aventures bibliothéconomiques.
    En tout cas, c’est déjà très satisfaisant de se rendre compte de tous les aspects positifs de son travail pendant qu’on occupe ce poste et pas quand il est trop tard pour le regretter amèrement!

  7. Ah bon, il y a des lazzi de chartistes sur le management en bibliothèque ?! J’en tombe de ma chaise ! Promis-juré, les chartistes en BMC ne tiennent pas ce genre de discours !

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