Sortir de la Bibnum 1/3

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Dans la série Sortir

  1. Sortir de la Bibnum 1/3

Broderie autour d’un sentiment diffus que j’éprouve en ce moment : la Bibnum peut s’avérer un piège. Explications : ma section est pour partie une sorte de petit laboratoire dans laquelle on peut tester des outils. Le livrel est l’exemple typique : on en discute avec les plus hautes autorités, on obtient la bénédiction des-dites autorités, on présente le projet en RED (Réunion de Direction) qui avalise et go, on lance l’expérimentation. Tout roule. Sauf que…. Sauf que c’est là que le piège peut se refermer.

Le risque est grand, en effet, de voir ce genre d’expérience rester, dans la tête des collègues non encore numériques, un gentil hobby qui ne relèverait que des amusements de la Binum. Partant, le danger est que personne (en dehors de la Bibnum) ne s’approprie ces outils. La Bibnum devient alors un jardin d’enfants où l’on occupe quelques illuminés pendant que les gens sérieux s’occupent de choses sérieuses (le Livre avec un grand L).

Toute la difficulté est donc, pour qui est dans la Bibnum, d’en faire sortir les outils qui y ont été testés/développés/peaufinés. Et ça, c’est pas de la tarte. Pour de multiples raisons que nous évoquerons la semaine prochaine.

6 thoughts on “Sortir de la Bibnum 1/3

  1. Même impression de mon côté, et pourtant je n’ai pas un poste “bibnum” mais “poldoc”! °-°

    Mais dès que je pars dans le “un peu geek” (blog du SCD, raccourci de recherche pour le catalogue), j’ai le sentiment que pour certains collègues, je m’amuse dans mon coin mais ne suis pas sur l’essentiel de mon travail…

    Je suis curieuse de connaître les solutions que tu as trouvées pour remédier à ce problème. De mon côté, ça passe par des rappels réguliers à distance, mais surtout IRL.

  2. Tout à fait juste, le commando composant la Bibnum ne doit pas travailler en isolé, mais bien expliquer qu’il s’agit d’un travail préparatoire pour le gros des troupes. La Bibnum doit communiquer en direction des personnels et surtout faire des formations adaptées aux personnels, sinon le risque que tu soulignes est grand… J’ai connu le même problème à l’arrivée de l’informatique dans les bibliothèques, à cette époque peu de personnes avaient accès à un ordinateur et chaque fois les collègues me disaient: “qu’est-ce que tu bricoles ?”…

  3. Eh bé ! Tant de promesses formulées en si peu de mots ! J’attends le second billet avec impatience!
    @phelly : tu peux aussi dire à tes collègues que tu y travailles le dimanche soir, donc que ton “vrai travail” n’en pâtit pas.
    Mais cela ne ferait que ressortir que ces bricolages ne sont pas du “vrai travail”…

  4. Ah mais je n’ai pas de solutions… Quelques pistes d’explications. Pour les solutions, je comptais sur vous ;-(

  5. L’enjeu est identique dans les maisons d’édition. Tentation de confier “le numérique” à des équipes dédiées, parce que les éditeurs, eux, “ils ont des livres à faire”. Et il faut beaucoup de temps pour faire changer ça, pour faire en sorte que l’ensemble des équipes s’approprie le numérique, pour que les éditeurs se sentent autant concernés par la qualité d’un EPUB que par la relecture d’épreuves papier. Beaucoup de temps, beaucoup d’accompagnement, et tout est plus simple lorsque les directions s’approprient l’idée que c’est toute la structure qui doit changer sa manière de travailler, et s’impliquent directement dans la conduite de ce changement.

  6. @Virginie Clayssen : tu as des exemples de maisons qui parviennent à cette appropriation par l’ensemble des équipes ?

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