Les puces (3/4)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Dans la série Puces

  1. Les puces (1/4)
  2. Les puces (2/4)
  3. Les puces (3/4)
  4. Les puces (4/4)

Les marchés (février-mars 2009)

Identifier le plus petit dénominateur commun

Nous bénéficions d’une démonstration sur place avec matériel (automates, portiques) des 3 fournisseurs, et j’essaie de voir les points communs et les particularités de chacun, pour ne pas prendre le risque de verrouiller le marché sur une caractéristique propre à un seul fournisseur. Exit les  statistiques intelligentes sur les portiques, les lecteurs de code barre dans l’écran tactile, l’automate tout intégré, les puces avec antivol sur 1 bit, les lecteurs d’inventaire tapette-à-mouches et autres spécialités maison de l’un ou l’autre…

Nous nous rendons compte que l’enjeu majeur pour les automates est la qualité de la relation entre le fournisseur RFID et celui du SIGB pour éviter le ping-pong “c’est pas moi, c’est lui”. Olivier Tacheau décide donc d’inclure la fourniture du client SIP2 d’Aleph et les paramétrages dans le marché.

“N’innovez pas, imitez !”

N’ayant pas l’intention de passer 6 mois sur la rédaction du CTTP, je me lance en une demi-journée dans un pillage éhonté du CCTP de St Herblain, que le groupe projet trouve le plus complet, notamment sur les aspects techniques, et le soumets à Olivier Tacheau pour relecture. Le seul point faisant l’objet d’un travail spécifique est la rédaction d’un diagramme fonctionnel Visio (MSoffice) sur l’échange de données SIP2 avec le SIGB.

Olivier Tacheau restructure le document, le thématise, reformule en fin de chaque chapitre les questions univoques auxquelles doivent répondre les fournisseurs et élabore la grille de réponse. Je style et restyle le document en charte graphique université…

Au bout de 2 ou 3 échanges, le groupe projet relit, corrige notre copie. En 3 semaines courantes et environ 7 jours de travail effectif, le CCTP et la grille de réponse sont soumis au bureau des marchés, qui le traite avec sa diligence habituelle en une semaine.

Fin mars, la consultation en MAPA (Marché Public en Procédure Adaptée) est lancée au BOMP, réponse pour le 11 mai à 12 h.

Analyse des réponses

Ponts de mai aidant, l’un des 3 candidats dépose sa réponse quelques minutes trop tard et est éliminé (Intellident). 2 soumissionnaires restent en lice, avec 2 grilles de réponses remplies, 2 offres de prix, 2 calendriers et de gros dossiers standardisés, qui ne nous apprennent rien de plus que ce que nous savons déjà.

Le critère de prix joue pour 50 % de la note. A qualité à peu près égale 3M et Nedap sont donc départagés sur le prix, en faveur de 3 M, notifié le 15 juin.

8 thoughts on “Les puces (3/4)

  1. Ah, ça fait plaisir de lire des phrases pleines de bon sens comme “N’ayant pas l’intention de passer 6 mois sur la rédaction du CTTP”.

    Merci pour le partage du CCTP et de la grille de réponse. C’est typiquement le genre de choses que chaque bibliothèque perd son temps à faire dans son coin alors que ça existe déjà chez le voisin. Pourvu que de nombreux SCD entament enfin cette démarche de communication !

  2. J’aime bien les feuilletons, dommage qu’il n’y ait que 4 épisodes. Vous ne voulez pas lancer “plus belle la vie à la bibliothèque” ?
    Surtout qu’il y a de l’action. 😉

  3. @Stéphanie : pourquoi, tout le monde fait pas comme ça ??

    @Marie et liberlibri : c’est une maison sérieuse ici… pas de fiction, que des faits bruts de pommes…

    Mais NaCl a déjà préparé une autre série…

  4. Bon, je ne dis pas combien de temps a pris le dépouillement des réponses. Le fait est que, quand on ne lit pas les gros dossiers, le temps de lire les cadres de réponse est à peu près celui pris par les fournisseurs pour les écrire (de très jolis copier/coller chez tous, de bonne guerre…)

    Ce que j’en retiens, c’est qu’il faut faire sérieusement la partie “officielle”, histoire de ne pas se retrouver avec un marché cassé par négligence, mais pendant le moins de temps possible et que ce n’est pas une fin en soi.

    Le vrai fonds des choses est ailleurs, principalement, quand on n’est pas un pionnier, dans les compte rendus d’expérience des gens qui ont mis les mains dans le cambouis et dans l’écoute du récit de tous les mini bugs et l’analyse que chacun fait a posteriori de ce qui a marché ou non.

    Toujours trop de contrôle a priori, jamais assez à posteriori dans ce genre d’affaire.

    #spoiler

    Je sens que je vais pouvoir faire un after à cette série, ayant après une rétroconversion assez facile quelques menus soucis plus liés à l’humain qu’à la machine (vivement les automates)…

  5. @NaCl2 : le gros problème du numérique c’est l’humain… 😉

    PS aux trolls et autres pisse-froids : ceci est une blague.

  6. Ce qui me fait penser qu’il faudra un jour que j’essaie d’expliquer comment, à Nice, nous avons fait pour faire dépouiller par quarante personnes trois offres de SIGB en 10 jours (chaque personne relisant et renotant un module SIGB pour chaque offre, tout en ayant accès à l’ensemble de l’offre). C’était très amusant.

  7. @NaCl2 : merci pour le partage d’expérience.

    @dbourrion : et le problème de l’humain, c’est le numérique… 😉

    PS aux chasseurs de trolls et autres chauds-pisseurs : ceci est aussi une blague.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *