Bibliothéconomie de terrain

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

DTSR m’invite à causer ici de quelques épisodes de bibliothéconomie de terrain.

Je suis “chef de section” (y a toujours un côté moitié adjudant-chef, moitié cellule du parti à cet intitulé de fonction là) des BU Droit et Santé à l’université d’Angers.

Au menu, des contributions qui pourront être relatives à mes occupations professionnelles du moment : construction et aménagement d’une extension de la BU centre ville, passage à l’automatisation de la circulation des documents, recotation, intégrations de bibliothèques d’UFR, formations, etc. Bref, des compte rendus d’expérience à petite échelle, sans vocation générale, avec des considérations de coût, matériel et humain, n’ayant de valeur que ici et maintenant…

Pour commencer, 2 séries de billets sur notre “été d’étiquettes” :

1) “les puces”,  sur l’équipement RFID de 100 000 documents sur 3 sites

2) “les cotes”, parlant de la recotation des livres en libre accès de la BU de droit, éco, gestion.

7 thoughts on “Bibliothéconomie de terrain

  1. Well, well, well… pour passer des heures à en discuter avec toi, n’oublions pas le sens à tout cela : le lecteur, son bien-être, sa satisfaction, la simplification de ses déambulations, la requalification des professionnels, la valorisation documentaire, la réalisation d’un lieu “expérientiel” fort où il se passe des choses… je te fais confiance, mais que nos chers collègues ne perdent pas de vue les fins de toute cette cuisine bibliothéconomique : mettre en appétit le lecteur et pas seulement nourrir le bibliothécaire

  2. @otacheau Bon, si je dois en plus dégoiser sur le sens de tout ça, faut que tu m’ouvres une place de camping chez l’omphalos de Belle Beille.

    Donc, là, une fois pour toute : oui, si on fait tout ça, c’est pour les lecteurs, pas pour le plaisir. Avec des limites, parce que on ne peut pas réinventer tous les outils “classiques” pour une situation locale. Donc, si on cause de recotation : la Dewey est du prêt à porter un peu chichiteux là où il faudrait du sur-mesure classieux et dépouillé et je ne prétends pas que nous soyons en train de faire une bibliothèque idéale.

    J’essaierai de raconter ici au ras du sol le comment “nous avons fait”, sachant que ce comment n’est pas le but de toutes ces opérations : en vrai, le comment est fastidieux, long, chronophage et la bibliothéconomie n’est pas une fin en soi.

    Mes camarades du DCB rouge sang savent le fond de ma pensée sur la bibliothéconomie, cette science si intéressante… donc, pas de prétention scientifique, juste montrer que faire se rencontrer des lecteurs et de la documentation, ça a aussi besoin de technique, mais que oui, ça peut se faire. Bref, écrire platement ce que j’aurais aimé trouver quand je me demandais : combien de puces peut-on réellement poser en 1 jour (en jour/homme) ? Combien d’étiquettes de cotes ? Combien de temps pour une recotation intellectuelle ? etc…

    J’espère que ça pourra intéresser des soutiers dans mon genre : sinon, jetez des cailloux, De tout sur rien transmettra, et m’enverra squatter ailleurs !

  3. @tacheau Pas vrai. Des gens assez sérieux ont montré que si on prévoit quelque chose, c’est en général ce qu’on obtient. C’est quand on ne prévoit rien que peuvent se poser les problèmes… Mais, le but, c’est d’aider les gens à prévoir où ils veulent aller, sachant d’où on parle, pas d’en faire une vérité absolue : ensuite à chacun d’appliquer ses coefficients multiplicateurs : X2, pour une équipe sous le fouet d’un Tacheau, -25% pour un management humaniste respectueux des mères de familles. ..

    Toujours mieux que “on ne sait pas et ça prendra le temps que ça prendra” ou d’exploser son diagramme de Gantt en 2 semaines, parce qu’on est trop optimiste, et donc discréditer totalement ses exigences.

    Bref, si quelqu’un d’autre qu’OT s’intéresse à mes jours/hommes : contrairement aux idées reçues, et aux insinuations de Daniel, les chiffres que je donne sont celles d’une bonne équipe de professionnels, comme il y en a dans de nombreuses BU de France et Navarre, qui ne sont pas soumis à une pression [illusoire], et bénéficie de pauses ménagées dans la journée sans pointeuse ni chronomètre. Ni une bande de sur-femmes et -hommes, ni des messieurs et madames-non-non-non : portrait robot moyen dans le beau rapport d’activité du chef : http://bu.univ-angers.fr/index.php?S_file=config/html/rapports_chiffres.php. Une fois que la décision est prise de faire quelque chose, tout le monde peut le faire : le plus dur est d’évacuer les craintes et faux problèmes au niveau des cadres, qui nous retiennent bien souvent de faire le pas pour quelque changement que ce soit.

  4. Moi, je trouve cela intéressant et j’en ai tous les jours des questions comme cela : combien de temps pour coter/indexer/équiper, comment prévoir une rétro conversion (quand il faut aller chercher les livres dans les bureaux des chercheurs), combien de palettes de documents à nettoyer dans notre magasin champignonnière ?
    Au fait vous êtes sûre qu’une équipe de femmes (nullipares ou pas) est moins efficace que des hommes traités au fouet ? Moi pas 😉
    Bon WE

  5. Un précision, pour ne pas passer pour une atroce sexiste : par mère de famille j’entends tout un chacun [qu’il/elle aime sa maison, ses amis, son chien/chat/serpent, son bonzaï/geranium, sa vieille maman/papa, sa carte UGC, sa piscine municipale, ou son canapé] qui souhaite continuer à vivre et aimer en dehors de ses heures de travail.
    Bon, faut reconnaître que en bibliothèque, à l’exception du corps des conservateurs, le porteur de Y est une minorité, démonteuse d’étagère, porteuse de caisse, visseuse d’ampoules et autres joyeusetés, (en tout cas ici et maintenant) !

    Bref, grosso modo, pour ce genre de chantier, il suffit que les gens bossent sur leur temps de travail, et promis, les scènes qui seront décrites ont été tournées sans qu’aucun des participants n’ait été blessé ou maltraité (sauf dbourrion, que j’ai dû coller avec du Filmolux à un rayonnage de Finances pour lui faire poser des étiquettes en Dewey).

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