(MàJ) Arrêtez de lire !

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

(A mon tour de râler. Diverses remarques engrangées suite à journées d’études et autres raouts – mais de moins en moins parce que quand même, que de temps perdu – d’où je suis sorti au bord du suicide)

1. Trop (beaucoup beaucoup trop) d’intervenants se contentent de lire ce qu’ils projettent dans le même temps à l’écran. C’est inutile et presque insultant (tout le monde sait lire dans une assemblée de bibliothécaires, en principe)

  • Ne lisez pas, parlez, expliquez, bougez si possible… Le but, c’est d’apporter du contenu, une valeur ajoutée à ce que vous projetez, qui n’est qu’un “conducteur” autour duquel vous parlez. Vous pouvez même être drôle, ce n’est pas interdit : on peut travailler très sérieusement sans se prendre au sérieux. Quoi qu’il en soit, une présentation n’est pas une veillée funèbre, alors ne vous comportez pas comme un mort-vivant : vivez !

2. Beaucoup de “diapositives” sont surchargées et l’on se perd dans leur lecture.

  • Faites des diapos lights : l’assistance vient pour être informée sur un sujet, pas pour lire un pavé indigeste projeté au mur. Il ne vous vient pas à l’idée de coller des pages entières de Proust au mur de votre salon, alors pourquoi le faire en public ?

3. Certains intervenants semblent terrorisés : ils se raccrochent donc à la stricte lecture de leur présentation, et… Bon, lisez plus haut.

  • N’ayez pas peur… Je veux dire, tout le monde (vraiment tout le monde) a le trac avant une prise de parole publique, mais il faut relativiser : personne ne va vous lancer des tomates, nous sommes dans un milieu très policé. Vous ne risquez donc pas grand chose, d’autant que les personnes présentes ne vous veulent pas de mal (enfin, pas toutes 😉 ) Au pire, si vraiment vous êtes mort de trouille, dites-le en commençant (c’est la meilleure manière de vous débarrasser de vos craintes) ou envoyez quelqu’un d’autre…

Ok, ce billet peut sembler condescendant, genre donneur de leçons. Précisons : je n’ai pas la prétention de faire des présentations à se pâmer, loin de là. Mais en tous les cas, lorsque j’interviens en public, je me mets toujours d’abord dans la tête des présents pour mieux construire mon intervention. C’est à mon avis le point de départ de toute personne qui doit préparer une présentation publique : l’intervenant n’est pas là pour lui ou pour son sujet, il est là pour son auditoire, et ça change tout. Car personne n’aime être assis à s’ennuyer, et vous sans doute non plus : alors pourquoi infliger ça aux gens qui vous écoutent ?

(MàJ) De l’art d’une belle présentation

6 thoughts on “(MàJ) Arrêtez de lire !

  1. Ouf j’ai eu peur… J’ai cru, à lire le titre, que la fin du monde était arrivée et que les e-books n’affichaient plus qu’un écran vide, quoique légèrement scintillant…
    Pour le reste, je suis plus que d’accord.
    Mais pour les bibliothécaires qui savent lire, des fois j’ai des doutes;.. Ne le répétez pas !!!!!!!!!!!!!

  2. @isabelle : et un rétro-lien qui rétro-lie vers mon rétro-lien introductif (cf. ‘A mon tour de râler’) 😉 La boucle est bouclée, encore voir Capri, puis mourir.

  3. Je ne peux qu’approuver. En revanche, si les diaporamas “light” permettent d’éviter une indigestion du côté de l’auditoire, ils sont moins compréhensibles pour le public qui les consulterait ensuite en ligne…

    Il faudrait alors prévoir aussi
    – soit d’enregistrer systématiquement les interventions
    – soit un 2e document, plus chargé, à publier sur le web, comme session de rattrapage.

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