Robert ne veut pas lire

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Premiers contacts avec Robert ne veut pas lire, une maison francophone d’édition canadienne à la démarche très très intéressante (tous les détails sur leur site) :

  • les livres que publie et vend (pas cher…) Robert n’existent que sous forme numérique, et pour des outils de lecture mobiles (iPod, Sony Reader, Kindle) ;
  • les livres que publie et vend (pas cher…) Robert sont d’abord des feuilletons, et l’on complète l’ouvrage à mesure qu’il paraît (mises à jour en ligne).

On aura compris ce qui me plaît ici :

  • Encore un signe que la littérature peut exister sous forme nativement numérique ; la bascule continue, les flacons changent, l’ivresse est toujours la même ;
  • On renoue avec une forme (le feuilleton) dont nous savons tous le succès qu’il a pu avoir (vous voulez des noms ?) ; et l’outil numérique permet d’avoir un livre, au final, potentiellement,  infini (très exactement ce dont parle Borges dans le Livre de Sable – oui, j’ai lu des livres en papier dans le temps et oui, je pense que Borges aurait beaucoup aimé ce qui se passe en ce moment).

Bref, encore quelque chose qui bouge et cherche et invente. Passez voir Robert, il ne veut pas lire, mais ce n’est pas bien grave : il vend des livres.

PS : et du coup, j’ai chargé Comme un donut perdu dans un champ de tabac de Nicolas Ancion. Oui, lui. Le monde est de plus en plus petit, y’a pas.

ancion

1 thought on “Robert ne veut pas lire

  1. “Carlos Argentino […] entreprit, au bout de quelques petits verres, une défense de l’homme moderne.

    – Je l’évoque, dit-il avec une animation un peu inexplicable, dans son cabinet d’étude, comme qui dirait dans la tour de guet d’une ville, muni de téléphones, de télégraphes, de phonographes, d’appareils de radio, de cinémas, de lanternes magiques, de glossaires, d’horaires, de promptuaires, de bulletins…
    Il fit observer que pour un homme ainsi pourvu l’acte de voyager devenait inutile : notre XXè siècle a transformé la fable de Mahomet et la montagne; les montagnes, à présent, convergent sur le moderne Mahomet. […]”

    J.L. Borges, L’Aleph, 1949

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