Ta bibliothèque in the clouds

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Bon, le petit quart d’heure “j’imagine le futur” consécutif à une longue conversation téléphonique récente avec une collègue DCB17 qui travaille là-dessus pour la BPI en ce moment.

Sur les livrels, je pense qu’on va vers :

  • pour les outils de lecture/travail, une convergence technologique avec des outils format tablettes, clavier on demand, écran couleur e-ink (pour la consommation d’énergie – gros avantage sur le LCD)
  • une offre documentaire & de fiction “dans les nuages”, i.e. pas de téléchargements, mais une lecture et possibilité d’annoter en ligne (je pense évidemment à la liseuse de l’Immatériel)
  • (quasiment) plus d’achats à la pièce, mais des abonnements qui ouvrent des accès (le modèle doc. électronique, quoi – l’offre Cyberlibris est un premier pas)
  • conséquence collatérale : la littérature se refeuillettonise et/ou devient infinie (j’en reparle bientôt avec “Robert”, vous verrez)

Quid des bibliothèques là-dedans ? Hum…. Ben la même place que celle qu’elle a déjà pour la doc. électronique : acheter en gros pour les usagers ; et mettre les accès en place (identification en particulier). En résumé, gérer du flux.

Et surtout, rechercher des pépites (i.e. travail de sélection et de médiation dans cette masse énorme et qui ne cesse de grossir – nouveautés + rétrospectif). Une fois encore (je l’ai déjà dit ici), l’acquéreur comme il existe actuellement sort du tableau, mais tout un travail de médiation active apparaît.

Donc : les livrels ne font que permettre une généralisation du modèle “flux” en facilitant la lecture en ligne (nos yeux s’useront moins vire, et le livrel ne va pas tuer le livre, mais Afflelou…)

Question à moi-même : et avec tout ça, alors, pourquoi si peu d’ebooks (contenus) à la Bu d’Angers ?

Réponses :

  • Parce que la lecture d’un bouquin sur écran LCD n’est pas satisfaisante (attendons la convergence ci-dessus évoquée) ;
  • Parce qu’il n’y a pas de demande exprimée ;
  • Parce que le livre est mort comme somme/compilation (au contraire de l’article et du fragment) : je préfère acheter de l’accès à la revue que de l’accès à des livres.

PS : il s’agit ici de notes personnelles. J’indique cela pour que vous ne les lisiez pas et pour que dans quelques années, je sois seul à me rendre compte du ridicule de ce billet qui tente de faire des prédictions à la noix.

PS2 : pour Lully, temps de rédaction de ce billet, 15 minutes (ça explique pourquoi c’est n’importe quoi)

4 thoughts on “Ta bibliothèque in the clouds

  1. me dis qui si on était “face time” (comme disent les québécois) avec un peu de bière au milieu y aurait de quoi argumenter

    me manque terriblement, dans ton billet, le rapport au Net en tant que tel, c-a-d en tant qu’il est “lecture” lui aussi, et sédimente du temps de lecture (y compris en tant que “temps” qu’on met à produire, réfléchir construire le contenu web)

    et pour ma part je ne sépare plus ce “temps” de lecture Net du temps que je viens de passer là, heure de la sieste du samedi, avec le livre de Philippe Met sur le fantastique

    du coup, si j’articule la chaîne de lecture depuis ce point là, je n’oppose plus de la même façon les autres maillons, les contenus que je souhaite transporter sur ma tablette pour une lecture longue et stable, ou, dans mon boulot perso, la part d’écriture dont je souhaite qu’elle emboîte et sédimente ce temps plus grand de lecture dense, qui justifie en ce cas la mise en place d’un dispositif éditorial plus lourd, collectif et complexe, qu’il soit papier ou numérique…

    content qu’accroché à ton billet, personne ne viendra lire ça avant 30 ans

  2. convergence totale
    – “Robert ne veut pas lire ” est un vrai feuilleton [où il y a feuilleter (–>FB) :], mais aussi des feuilletoirs par ci par là à proposer aux lecteurs.
    – la tablette c’est un déclic pour nous, et sans doute pour les lecteurs, quand ils viendront avec leurs cartes SD demander du Molière, du Arsène Lupin ou de la poésie, et pourquoi pas ?

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