Ton meilleur profil (4/5)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Les plus attentifs à cette série auront remarqués quelques absents. Revenons sur eux.

  • Le catalogueur : comme symbole du métier de bibliothécaire, il me semble que le catalogueur est mort. Je le redis en anglais pour que ma position soit claire : ” The Queen is dead “. Maintenant que les cheveux se sont hérissés, je précise ma position : je pense que le catalogage n’est plus le coeur du métier de bibliothécaire. Nous avons et aurons toujours besoin de catalogueurs, mais ce doit relever de quelques spécialistes (je dis bien : quelques, soit un ou deux dans une Bu moyenne – ce qui signifie que continuer à faire entrer autant de catalogage dans les formations initiale de bibliothécaires est une erreur sans nom qui contribue à faire perdurer l’écart entre les formations et la réalité).
  • L’acquéreur : je pense que l’acquéreur comme entendu actuellement (spécialiste d’une discipline) est condamné aussi à plus ou moins brève échéance. Et cette impression déjà existante a cristallisé depuis deux commentaires, celui de RM et celui de MxSz, qui parlaient plutôt de politique documentaire. En gros, avant d’y revenir très bientôt : l’acquéreur comme acheteur de documents ” à la pièce ” me semble menacé  (ami acquéreur, ne saute pas à l’eau, plein d’autres métiers DANS la bibliothèques s’offrent à toi)
  • L’hôte : je n’ai trouvé que ce mot (magnifique) pour évoquer la fonction d’accueil et les personnels liés. Ici, je pense que cette fonction doit être revalorisée et poussée en avant, i.e. faire l’objet de formations spécifiques, initiales et continues. J’aime à rêver qu’un jour, l’accueil en bibliothèques (service public et banque de prêt) sera réalisé par des personnels entrés dans ce métier non pas pour les livres, mais pour le contact avec le public, et spécialisés dans cette fonction d’accueil. Pourquoi ne pas imaginer en effet des bibliothécaires qui ne fassent ni acquisition, ni catalogage (d’ailleurs, vu ce qui précède…), mais soient par choix la majeure partie de leur temps en salle, au contact du public ? Pourquoi ne pas imaginer à l’inverse des bibliothécaires (en plus petit nombre, vu ce qui précède…) qui ne fassent jamais de service public et se spécialisent sur le travail interne ?

Allons, assez parlé : la prochaine fois, nous tenterons de conclure.

0 thoughts on “Ton meilleur profil (4/5)

  1. merci docteur B., je n’en attendais pas moins de vous. Un bonne consultation hebdo de ce blog devrait pouvoir répondre à ces symptômes! Cordialement

  2. @ Ludivine : un bon exorcisme peut faire l’affaire, aussi, mais je ne suis pas qualifié 🙁 Ah, si j’avais été formé à l’exorcisme au lieu du catalogage… 😉

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