Candide et le conservateur (Episode 2 Saison 3)

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Candide : Bonjour. Puis-je prolonger ce livre, s’il vous plaît ?

Le conservateur pianotant sur son SIGB : Impossible, vous avez dépassé le nombre maximum de jours autorisés.

Candide : Dommage… Mais pourquoi y’a-t-il une durée maximale ?

Le conservateur : Pour que les livres circulent et que tout le monde puisse les emprunter.

Candide : Ah… Cela ne poserait peut-être pas vraiment de problème que ce livre ne soit pas en rayon, il n’est jamais emprunté.

Le conservateur : Certes, il ne sort jamais, mais la règle est la règle

Candide : Même si les livres dorment en rayon ?

Le conservateur : La règle est la règle

Candide : …

0 thoughts on “Candide et le conservateur (Episode 2 Saison 3)

  1. Je suis d’accord avec Candide.

    Mais il me semble que le problème de la durée se pose pour un petit nombre d’ouvrages (en BU: prépa concours, livres recommandé par l’enseignant…). La plupart des ouvrages, en BU, dorment tranquillement sur leur étagère. Comment faire pour ces titres aux usages spécifiques ?

    Une première solution serait d’allonger la durée de prêt des titres “normaux” (ie ceux qui sortent peu), à un ou deux ou trois mois par exemple.
    A côté de ces conditions d’emprunt, il est possible, comme cela se fait déjà pour des prêts “du jour au lendemain”, d’avoir des titres empruntables quelques jours seulement (une semaine, un we… que sais-je). Ceux-là feraient exception.

    Une autre solution serait d’acquérir ces ouvrages très demandés en plusieurs exemplaires (10, 20, 30…) et de les considérer comme des consommables. La durée de prêt serait la même pour tous les documents, mais ceux qui sont très demandés seraient fournis en très grand nombre.

    Je penche à titre personnel pour le premier scénario. A mon avis, un service public de la culture ne peut pas proposer la même quantité de biens culturels à toutes et tous au même moment, pour des raisons financières. Peut-être que le livre électronique changera cela, mais pour le papier, c’est plus difficile.

    Après, on peut aussi acheter plus de livres et allonger la durée des prêts. Et on peut aussi en discuter lors de la mise en place d’une charte documentaire.

  2. Il me semble que la charge est un peu dure. En pratique, bon nombre de collègues sont très souples avec les durées de prêt, et “outre-passer” les blocages du système informatif est monnaie courante.
    Quand on prête, on dit quasiment à chaque fois qu’on peut prolonger, avant même que le lecteur le demande. Cela dit, autant allonger la durée d’entrée de jeu, c’est vrai.
    Mais comment ne pas songer à nos fameuses statistiques ? Plus on allonge la durée, plus on réduit le nombre de prêts potentiels…

  3. @Raphaëlle : la charge, si charge il y a, n’est pas destinée aux collègues, mais aux logiques sous-jacentes que Candide se contente d’interroger comme usager lambda (que nous sommes tous) qui :
    – veut ses livres tout de suite
    – veut les livres qu’il veut
    – veut garder longtemps les livres empruntés
    et se contrefiche de nos fonctionnements internes et de nos statistiques 😉

  4. Vu à la très chouette bibliothèque de Viroflay : prêt “à la carte” pour tous les livres de plus de cinq ans (1 mois à 1 an) : c’est le lecteur qui choisit.

    Ce type de critère univoque est peut-être plus dur à mettre en place en BU, mais c’est toujours intéressant de voir des choses réellement mises en place et qui trouvent leur public.

  5. Ok, les logiques individuelles sont différentes des logiques collectives et/ou managériales. Oui, c’est la dure loi de la vie en société 😉
    On m’a dit un jour que le règlement n’était là que comme recours pour l’agent en cas de conflit avec un lecteur. J’aime bien cette idée : on gère au maximum à l’amiable et on ne brandit le bouclier règlementaire qu’en cas de désaccord indépassable.

  6. @Raphaële : attention, je ne remets pas en cause les réglements. Je me demande juste pourquoi nous préférons savoir nos livres dedans que dehors… Ah, nous les préférons dehors ? Alors pourquoi limitons-nous leurs sorties ?

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