Le livre de poche numérique héros de demain – Gradignan

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

(Notes en vrac)

Table ronde dans le cadre de Lire en poche.

Autour de ladite table : Eric Culnaert ; Frédéric Vasseur ; Alain Duperrier ; Sté Cybook invitée mais absente pour cause de train raté ; Modérateur : Aldus.

  • F. Vasseur (auteur auto-édité) : revient sur les conséquences, pour un auteur, du choix des outils numériques pour se diffuser => principale implication = s’affranchir d’une partie du circuit de l’édition (imprimeur par exemple) / Importance de l’histoire : le support n’est qu’un outil. Place du communautaire.
  • A. Duperrier (directeur BDP) :  balaie les questions que le livre numérique pose aux bibliothéques. Repositionne cette technologie par rapport à l’histoire des supports du livre et à ce qu’est un livre comme produit intellectuel. Inquiétudes dans les bibliothèques qui n’existent que par rapport à un marché tel qu’il existe actuellement, dans une économie de la rareté = quelle place des bibliothèques dans une économie de l’abondance (perso = ben nous nous positionnerons sur le conseil/lien social). Selon lui, les bibliothèques sont encore dans l’expectative.
  • E. Culnaert (Agence Aquitaine pour la Société de l’Information) : Accompagnement des politiques publiques sur le numérique.  Rappelle que la lecture n’est pas/plus la lecture de livres, en termes de volumes (combien de pages lisons-nous chaque jour ?). Rappelle le succès du Kindle qui, selon lui, est le signe que la révolution a déjà eu lieu (perso : il me plaît bien, lui, à secouer le cocotier dans tous les sens). Très bonnes remarques sur la place de la bibliothèque, de la prescription, sur le lien social via la lecture, dans un monde numérique. Mission nouvelle de mise en sens. Le numérique remet les autorités en cause.

(Zone perso)

  • Sourires = Aldus explique la technologie de l’e-ink avec l’exemple du Télécran… Très pédagogique / Et en parlant de l’autonomie électrique importante du livrel : ” Le temps n’a plus de raison d’être “…
  • Pourquoi nous étonnons-nous d’une relative lenteur dans la percée des ereaders ? Faire vaciller le modèle du livre papier peut bien prendre quelques années, non ? (Cytale et Cie 2001 ; Premier Sony Librié au Japon en 2004…)
  • Question des différents outils (PDA, netbooks, etc…) => Convergence ? Cohabitation ?
  • On parle toujours de deux sujets à la fois lorsque l’on parle du livre numérique : d’une part, le livre numérisé comme contenu ; d’autre part, le reader comme contenant. Les enjeux sont liés mais pas vraiment les mêmes.
  • Puissance que vont/peuvent acquérir les sociétés suivant le modèle Amazon/Kindle = seront-elles les nouveaux éditeurs ? Les nouveaux Gallimards (Brrr)
  • Nous avons du mal à penser le livre numérique (contenu/contenant), comme toutes les évolutions : nous sommes dedans… Et nous ne pouvons pas penser ce qui arrive puisque ce n’est pas encore là. Au lieu de résister, peut-être pourrait-on se demander comment l’on va s’adapter à ça ?
  • Amusant, cette résistance d’un monde sans doute ancien… Est-ce aussi la résistance de ces autorités remises en cause, dont parle E. Culnaert ? Que nous avons intégré au point de les défendre ?

6 thoughts on “Le livre de poche numérique héros de demain – Gradignan

  1. Juste sur la question de la “résistance”. Il est vrai qu’il est difficile de penser une évolution qui nous entraîne tous. Pour autant, on constate bien qu’il y a un véritable buzz médiatique : tout le monde parle des livrel, des médias grands publics aux sources plus pointues, les communiqués de presse pleuvent… Je perçois plus cette “résistance” comme une sage attente que la poussière retombe et qu’on y voie plus clair. Certes, il ne faut pas que cette attente se transforme en sclérose : il faut expérimenter à petite, moyenne et grande échelle, mais sans partir du présupposé que ce nouvel outil correspondra forcément aux usages de nos chers digital natives, ce que pensent et veulent nous faire penser les industriels, je crois.
    Pour prendre un exemple personnel, j’ai pris un malin plaisir à me moquer d’un copain qui avait acheté un lecteur mp3 – avant-garde technologique ! – où l’on pouvait stocker une vingtaine de titres… Quelques années plus tard, j’avais mon téléphone portable-mp3 et ses 2 Go de stockage. Pendant les trois ou quatre années qui ont séparé ces deux achats, je n’ai pas trop souffert du fait d’écouter des CD.

  2. @Benjamin : ce n’est pas nécessairement le sentiment que j’ai. Certes, l’on peut rester prudent, et il ne s’agit pas de tomber dans la technophilie permanente.
    Mais j’entends aussi beaucoup quelque chose du type ” Le livre papier c’est génial et immortel “. Je peux comprendre que l’on soit attaché à l’objet à titre personnel, ce n’est pas le problème. Ce qui me gêne, c’est quand ce discours vient de professionnels des bibliothèques qui arguent de ça (le livre c’est génial et immortel) pour ne pas s’intéresser à des technologies (livrels, mais aussi plus prosaïquement, le net) qui peuvent/vont changer le monde et donc notre métier.
    Dit encore autrement : je pense que nous (les bibs) avons un devoir d’expérimentation. Voilà 😉

  3. ça alors, à peine rentré et déjà sur la toile, avec daniel au fond de la salle, je me demande même si le billet a pas été fait dans la salle!
    je regrette que Bookeen n’ait pas pu venir, on avait le powerpoint mais on n’aurait aimé en savoir plus sur leur stratégie de développement par rapport à Sony, sur les formats, sur les accords avec les éditeurs, les DRM…
    pour le téécran, oui, j’aime bien l’analogie, encore plus même les ardoises magiques de enfants, on écrit et puis on tire la réglette intercalaire pour effacer, je trouve très juste.
    j’ai retenu aussi, comment voyez-vous une médiathèque dans dix ans :
    – des bornes de téléchargement (les mêmes qu’ils ont déjà pour les fichiers mp3, c’est génial), avec du papier électronique
    – un lieu de convivialité et d’échange
    – savoir si un livre est disponible depuis chez soi
    bon avec tout ça, je vais plus avoir grand chose à mettre sur Aldus!
    à bientôt daniel, je vais décidément passer vous voir un de ces quatre, promis!

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