Vigies du Net

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Constat : Mon travail de veille me prend de plus en plus de temps, même si des outils comme Twitter et surtout Friendfeed font que cette veille est peu ou prou collaborative et qu’en fait, nous veillons à plusieurs.

Hypothèse 1 : Je ne suis pas le seul dans ce cas

‘ Idée ‘ : Nous (bibliothèques) devons sortir de l’amateurisme et/ou de la logique du bon vouloir pour ce qui concerne la veille : c’est un vrai boulot !

Hypothèse 2 : Cette question de la veille n’a pas encore été intégrée dans les logiques fonctionnelles des bibliothèques.

Test : Si tu lis ceci ; et travaille dans une bibliothèque ; et si ta fiche de poste mentionne explicitement tes fonctions de veilleur, signale-toi en commentaire et raconte-nous.

Possibilité 1 : Je me suis totalement trompé => shame on me, mais ce doit être à cause du soleil qui tape trop fort sur mon crâne chevelu

Possibilité 2 : Je ne me suis pas trompé => comment penser cette fonction et l’implanter dans les bibliothèques comme une tâche réelle, qui occupera une personne repérée comme tel dans les organigrammes ?

PS : oui, nous sommes en plein été et ce n’est peut-être pas le bon moment pour poser ce genre de question. Mais justement : il n’y a qu’un veilleur pour tomber sur ce billet…

0 thoughts on “Vigies du Net

  1. Pas de soleil sur mon crâne (chevelu) mais une idée utopique quand même : il n’est pas trop efficace de dédier la responsabilité de la veille à une personne dans une organisation (problèmes de communication de la veille, “Cassandrisation” rapide quasi inéluctable, etc.). il serait souhaitable que TOUTE lettre de mission comporte une obligation de veille sur le domaine d’activité central de chacun, ainsi que la disposition d’un outil de publication/communication de cette veille.
    Délire dû à une insolation virtuelle ?

  2. La veille est inscrite dans ma fiche de poste et comme le dit Alain Pierrot orientée vers les différentes missions de mon poste.

    Je réfléchis en ce moment à la manière de partager cette veille et de faire en sorte que le processus de veille papier majoritaire dans notre BDP s’ouvre plus systématiquement sur internet.

  3. Bon, ok la bibliothèque dans laquelle je travaille est une anomalie 😉 mais j’ai la veille dans ma fiche de poste, ainsi que beaucoup de personnes de mon service. D’accord avec Alain : il ne faut pas marginaliser la veille en la mettant entre les mains d’une personne, et tout le monde devrait l’avoir dans sa fiche de poste. Par contre, une personne devrait avoir pour mission de la centraliser et de la redistribuer pour être sûr que l’information circule et que tout le monde ne lit pas les mêmes canaux d’information ce qui représente une grosse perte de temps et d’énergie. Le veilleur, dans la bibliothèque, serait donc non pas une personne qui *fait* la veille, mais quelqu’un qui la digère, la synthétise, la stimule par exemple en animant un blog ou en faisant suivre des lettres d’e-veille (hommage à Bibliobsession !). C’est comme ça que je vois les choses mais il y a encore du boulot pour le mettre en place chez nous 😉 !!!

  4. @Manue : Tiens, trois commentaires et l’on s’oriente de suite vers l’idée d’une veille décentralisée dont les fils sont renoués pour être redistribués après écrémage et extraction de la quintessence…

  5. @Manue
    Une fonction de ‘communication interne’ et de coordination, donc. Mais attention aux lettres d’information, trop souvent noyées dans la masse de notes internes ou assimilées à un discours managérial. Mieux vaut chercher à créer un ‘lieu’ co-géré, du style blog collectif ?

  6. Ta dernière phrase est la bonne, si on lit ton message, c’est que l’on veille…
    je veille pour les autres et je redistribue, c’est le meilleure formule, mais est ce que les autres lisent et exploitent cette veille ?

  7. @jean-charles : je n’en suis pas certain (de l’exploitation faite). C’est pour cela que je pose la question de la fiche de poste. Et oui, comme dit Alain plus haut, sans doute que toute fiche de poste devrait parler de veille.

  8. Les fiches de poste de ne sont pas toujours très détaillées. La mienne indique juste “bibliothécaire, responsable de la bibliothèque de B., placée sous l’autorité du directeur de la Bfm”. Laconique, n’est-ce pas ? La veille, il me semble évident qu’elle est inscrite en creux (en abyme ?) dans la fonction. Oui, elle prend du temps… et n’est pas toujours perçue comme du vrai travail par mon équipe. Mais comme je ne voudrais pas me sentir trop seule, j’essaie d’attirer l’attention de chacun sur la nécessité d’être un “veilleur-passeur”.
    Quoi qu’il en soit, la circulation de l’information est un vrai problème. Nous allons expérimenter à partir de la rentrée un blog d’équipe ; il me reste juste à convaincre les réfractaires que ce n’est pas du temps perdu et que c’est bien du “travail”.

  9. J’ai du mal à comprendre pourquoi ce serait inscrit dans une fiche de poste et même ce que vous appelez “veille”.

    Se tenir au fait des réflexions du champ dans lequel on travaille est la moindre des choses. Dit-on d’un universitaire qui lit les ouvrages de ses collègues qu’il “veille” ? On fréquentait auparavant les réunions de l’ABF, on lit désormais les blogs, c’est normal.

    Et ce n’est qu’une partie d’un nécessaire travail pour comprendre notre société : une fiche de poste doit-elle aussi comporter qu’un bibliothécaire doit s’intéresser à la politique, au droit, à l’économie, à l’histoire, à la culture dans son ensemble ? Pourtant, sans cela, je vois mal comment nous ferions notre travail.

  10. @RM : ben si je pose la question, c’est peut-être que ce n’est pas si évident que cela dans la pratique ??… 😉 Je veux dire, ce que tu/nous pensons évident ne l’est peut-être pas tant que cela…

  11. Salut

    Evidence 1 : la veille tend à prendre tout le temps disponible. 😉
    C’est, par définition, un boulot à part entière. Qui finit par occuper même les loisirs.

    Elle n’est pas intégrée dans le mode de fonctionnement des bibliothèques. C’est vrai.
    Sauf si on en revient aux acquéreurs documentaires qui pratiquent cette veille dans des domaines très précis. En directe corrélation avec les fonds de la bibliothèque.

    Le jour où on va s’apercevoir que la veille dans les autres domaines peut attirer des publics, on se penchera sur l’acquisition des données/références numériques (pour les ressources internes et externes)

    Dans bibliothèque numérique, on comprend trop souvent livre numérique, à défaut quelques abonnements à des ressources musicales, peut-être films.

    Mais point de sitothèque de référence, ou même de fichiers partagés/répliqués. Ou même de réflexions sur un sujet

    Pas non plus de “How to”… le comment faire.
    Ça paraît idiot, mais combien de collègues n’ont pas les compétences de veilleurs, ne savent pas comment utiliser tel ou tel logiciel… ni ne voient bien leur utilité. Alors que le veilleur / bloggeur, lui, utilise déjà ces techniques, en a compris l’intérêt et les utilisations. Bref, en possède l’usage, et la capacité d’expliquer cet usage.

    On a aussi des widgets, style widget Sudoc
    (http://detoutsurrien.wordpress.com/2008/06/20/le-widget-du-sudoc/)
    Mais il faut tomber dessus pour les connaître.

    Usage, utilisation… une petite fiche.

    Ça nous ramène, bien sûr, à un site collaboratif où on retrouverait le fruit de cette veille.
    Les synthèses. Les outils relevés, afin d’éviter mille fiches sur un seul outil. Mille usage, peut-être, mais sur la même fiche. (Bibliopedia, et ailleurs)

    Le web, c’est un peu (trop ?) la dispersion de l’information.
    Manque la concentration en synthèse.

    Pas sur un seul site, la redondance c’est aussi la préservation.

    Peut-être avec une table des matières simple.
    Les nuages de tags, c’est bien, mais ça ne conduit pas aussi vite et aussi bien vers une ressource qu’une table des matières.
    Et ça ne donne pas un aperçu de l’étendue réelle d’un sujet : nombre de pages à lire, temps nécessaire pour les lire…

    C’est pourtant ce qui manque le plus au veilleur : le temps. 🙂

    Peut-être faut-il créer des blogs synthèses.

    Tout seul ?

    Un seul veilleur, c’est peu.
    Si chacun apporte sa pierre, on peut construire une pyramide plus riche
    Cela n’empêchera pas l’évidente nécessité d’une synthèse. Certains collectent, fouillent, rassemblent… il en faut bien pour presser le jus informatif. 🙂

  12. Me sens bien en phase avec B. Majour sur le besoin de synthèse.
    Il devrait y avoir dans la structure même des blogs une catégorie permettant de recueillir les synthèses régulièrement et de les identifier.
    Savoir clore — sans le verrouiller — un fil de discussion pour établir un moment de stabilité dans le flux.
    Tout à fait d’accord aussi sur le besoin d’identifier ressources et savoir-faire autant que documents. On pourrait ajouter pratiques et usages…

  13. Donc si j’ai bien tout compris, une solution pourrait être de réunir ses collègues le matin pour papoter autour d’un “jus” informatif ? Le web 2.0 va-t-il nous conduire à réinventer la cafetière ? 🙂

    Plus sérieusement, il parait évident à la lecture de ce (bref ?) débat que le problème majeur du veilleur ne soit pas tant l’activité de veille (inscrite ou non dans la fiche de poste, quand on aime ça on le fait quand même), que la diffusion des produits de celle-ci. Or si le web regorge aujourd’hui d’outils pouvant faciliter la veille (mon agrégateur est mon ami), il n’est pas aussi évident qu’il nous fournisse les moyens de faire de la diffusion synthétique et ciblée. Le web disperse et diffuse l’information. A nous de trouver les moyens de la rassembler ?

  14. @Sophie : trop tard. Sophie, -1 sur la moyenne annuelle
    @Alain Pierrot : une sorte de wikipedia du blog ?… Qui sédimente des synthèses…
    @Sylvain : la cafetière 2.0, évidemment 😉 : pour moi l’inscription dans la fiche de poste n’est pas du tout anecdotique et est aussi importante que la question de la diffusion des produits de la veille. Le premier point est politique, le second est, me semble-t-il, plus technique : il nous manque ou un outil, ou une plateforme, ou je ne sais pas quoi à inventer ??…

  15. C’est clair que même si “mon agrégateur est mon ami” pour reprendre l’expression de Sylvain, je suis complètement B. Majour sur la nécessité d’en synthétiser la substantifique moëlle. Dans le style, ce que font les auteurs de Bakchich est plutôt intéressant : quasi quotidiennement, les commentaires des internautes sur un thème ayant suscité de nombreuses réactions sont synthétisés et mis en perspectives (rubrique “Le guichet des posts” : http://www.bakchich.info/rubrique104.html). C’est bien fichu mais certainement bigrement chronophage !
    Mais l’exercice de synthèse est de toute façon complexe, car lorsqu’on est seul avec le nez dans le guidon, autant dire que c’est mission impossible, à moins qu’on trouve la pilule qui permette que la privation de sommeil n’endommage pas l’organisme ou une nouvelle formule pour le RedBull… Pour y remédier (un peu), ne surtout jamais oublier la “Loi de Parkinson” – qui n’a rien à voir avec la maladie – et qui dit grosso modo que “le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement” (cf. Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson). Bref, comme pour charger la valise le jour du départ en vacances, c’est une question d’organisation, mais ce n’est pas simple de tout caser et il faut faire des choix (tongs ou sandalettes ? slip ou caleçon ? Dostoïevski ou Marc Lévy ?)
    Lorsqu’on s’organise en équipe pour mener une veille collective, on peut gagner beaucoup de temps mais il faut s’assurer d’une communication sacrément efficace entre collègues pour constamment réajuster le périmètre de la veille, tant en largeur qu’en profondeur, et ne pas faire le même travail plusieurs fois.
    Quant à l’inscription dans la fiche de poste, à mon avis elle a du sens lorsqu’on veille pour d’autres (exemple dans mon service, 1 documentaliste dont la mission principale est d’assurer une veille juridique pour l’ensemble des services de la collectivité). S’il s’agit de veille sur son propre métier, ça me semble tellement évident (et pas que pour les métiers bib-doc-archives) que c’est limite inutile qu’elle apparaisse sur la fiche. La “veille-métier”relève à mon avis de la survie dans le monde du travail !
    Maintenant, et pour clore le monologue (je suis au travail, mais je considère que je suis sur mon quota d’heures de veille…), il reste en effet à trouver la bonne structure qui permettra de faire émerger une forme d’intelligence collective sans que cela devienne un foutoir ingérable dans lequel finalement personne ne s’y retrouverait. Chacun a ses propres attentes et ses propres thématiques de veille ; trouver le dénominateur commun n’est donc pas forcément facile. Râtisser large tout en étant pointu, synthétiser à un niveau de précision qui conviendra à tous relève de la gageure. Il n’y a qu’à voir les réactions, pour certaines assez agressives, suscitées par la diffusion quotidienne du mail de veille de C. Griset (visible sur Cactus acide : http://www.culturedel.info/cactusacide/) sur la liste de l’ADBS pour s’en rendre compte…
    Tout rassembler en un lieu unique me semble être une (belle) utopie. Quel professionnel de l’info n’a jamais secrètement rêvé d’achever le travail de Paul Otlet ? Et qui y est parvenu…?
    Bibliopedia me semble être un bon point de départ mais il faudrait pouvoir mixer ça avec un peu de bookmarking social, de synthèse des commentaires sur les blogs (aux biblioblogueurs de se discipliner ! Tiens, ça me fait penser que je n’avais pas laissé de comm. sur le billet “Devoirs de vacances” :-p), de synthèse tout court et un minimum de structure pour éviter que ça parte dans tous les sens. Bref, a la tête d’un si beau projet, il faut se résoudre à mettre un pilote pour coordonner le tout. Oh, je crois que ça s’appelle une association…
    Sur ce, je m’arrête, je ne vais quand même pas risquer le claquage à deux jours de la quille !

  16. Euh… je ne voulais pas plomber les échanges… Faites comme si je n’étais pas là ; d’ailleurs, pouf pouf, je ne suis déjà plus là…

  17. 1) pour partager, rien ne vaut la cafetière. Je discutais tantôt avec un mien ami qui avait passé quelques courtes années au CERN à Genève et vantait le confort et la convivialité des salles communes, où le stagiaire qu’il était pouvait taper la discute avec les Nobel maison… Il me semble que pour les non veilleurs (ou veilleurs en puissance) c’est un moyen puissant de donner envie, d’ouvrir des portes à notre petite échelle, et que les salles communes sont parfois absentes, ou tristes.

    2) D’accord avec les commentaires soulignant l’aspect cuisine personnelle de la veille. Dans mon reader préféré, il y a plein de droit, plein de médecine et plein d’économie. J’en tire ce que j’en tire, et je peux servir de passerelle entre un certain nombre de gens. Dans ma boîte à lettres à facteur humain , 1 revue d’éco et Prescrire, sans compter 2-3 de sciences humaines. J’emprunte à la BM un certain nombre de choses. Au moins chaque mois, un bouquin sur ce qui fait mon métier du jour, le mesnagiement de proximité, ou les disciplines académiques. Dès que possible, des visites de bibliothèques, où qu’elles soient. Et le plus possible des échanges, de vive voix, avec des gens qui connaissent ce qu’ils font.

    3) avec tout ça, je n’ai pas le temps de partager en ligne tout ça. Je les utilise au quotidien, c’est déjà ça… et dans le questionnement de Daniel et
    certains commentaires, je vois le spectre d’une veille dissociée de l’action, de l’art pour l’art, et pour des praticiens dans notre genre, qui ont parfois plus de peine à faire qu’à penser, c’est un mirage un peu douteux.

    4) Une des choses qu’avait écrite (ou avait dite Manue) et qui m’avait particulièrement plu, c’est que ses billets de synthèse lui servaient à mettre en oeuvre rapidement les demandes de dame Catherine.

    Pour clore ce 22e commentaire : veiller oui, mais pas dans la fiche de poste où je pense légitime que n’apparaissent que les actions. Dans les moyens pour y parvenir (page 6 de l’affreux pensum de compte rendu des entretiens professionnels), se trouve la veille. Bref, un moyen, pas une fin.
    A chacun de se donner les moyens de remplir les missions qui lui sont confiées…

  18. Bon en fait, je suis encore là…
    Je rejoins complètement NaCl : la cafetière est un élément clef ! S’il y a une chose que je regrette de ma précédente collectivité, c’est bien la cafétéria et les pauses café à horaires à peu près fixes. Evidemment, le fait de bosser avec des travailleurs sociaux (dont le goût immodéré pour les pauses café-clopes n’est pas une légende) dans une collectivité de taille moyenne permettait cela. La pause café, temps collectif informel par excellence, c’était le meilleur moment pour aller à la pêche aux infos et collecter un maximum d’indices sur l’évolution des besoins informationnels des collègues. La pause café quotidienne, ça vaut largement tous les questionnaires de satisfaction/besoins du monde !
    Aujourd’hui, je travaille dans une configuration très différente, et surtout pour un public qui n’a rien à voir. Mais ça n’enlève rien au fait que je capte énormément de choses lors de discussions informelles.
    Reste la problématique de la restitution et du partage avec les collègues du même corps de métier, qu’il s’agisse des docs de mon service ou d’une façon plus large la nébuleuse bib-doc-archives. J’avoue avoir un faible pour del.icio.us mais je me demande combien nous sommes à l’utiliser. Un petit détour par Bibliopedia à l’entrée “Répertoires de signets” montre qu’y sont recensés les outils mais pas les comptes des collègues. J’en ai bien repéré quelques uns en parcourant les réseaux del.icio.us des uns et des autres, mais ce n’est pas exhaustif.
    Du coup je me demande si Bibliopedia ne pourrait pas être utilisé pour répertorier les comptes de bookmarking social des collègues de l’infodoc, charge à chaque “volontaire” inscrit d’expliquer en quelques mots ses thématiques de veille.
    C’était l’idée du jour. Sur ce, je retourne à ma torpeur aoûtienne !
    Sinon, au passage, ça a l’air pas mal Friendfeed, mais je trouve que l’interface manque cruellement de glamour. Pas convertie… pour l’instant.

  19. La synthèse que vous êtes plusieurs à évoquer existe déjà en partie avec le Bibliobuzz mensuel de Tour de toile, non ? Problème, il n’est pas aussi connu que Biblio-fr…
    Comment faire alors pour que le bibliobuzz devienne aussi indispensable que Biblio-fr ? Qu’il aille aussi sur Biblio-fr ???

  20. Le commentaire précédent me fait sortir de mon voeu de silence (pour cause de thèse et de présence longue en rez-de-jardin). Et en substance, voici :
    Le problème de la veille, c’est son but.
    Ce n’est qu’en focntion de ça, qu’on peut organiser, ou partager la veille.

    Contrairement à ce que dit Manue, je ne pense pas que la BnF soit une anomalie. C’est un établissement particulier qui a des missions d’information et de formation, voire de coordination sur le plan national, dans le respect des tutelles et en coopération avec des établissements à vocations complémentaires (Enssib, MCC, SDBIS) A la BnF, la veille est une activité qui prend beaucoup de temps et qui est inscrite dans la fiche de poste de très nombreux employés, chacun pour son champ (la veille en matière de services aux lecteurs, la veille en matière de rapports architecture-bibliothèque, etc.). Ce travail de veille se manifeste de deux façons : dans les infopro pour la veille professionnelle et dans les signets pour la veille documentaire. Sur un point plus particulier, il y avait aussi bibnum, mais ça fait un certain temps qu’on ne l’alimente plus et j’espère que ça fusionnera avec les infopro. Cette rubrique a vocation à être refondue, mais je parle sous le contrôle de Manue 😉

    Mais faire de la veille, c’est comme faire une thèse : c’est autre chose que de faire de la bibliographie, ou de compiler un bibliobuzz : il ne faut pas seulement repérer où se trouvent les informations, mais aussi lire et comprendre, digérer et, éventuellement, synthétiser. Synthétiser, car le problème n’est pas tant de trouver une information ; c’est plutôt d’avoir facilement l’ensemble des informations dont on a besoin, avec la profondeur d’information dont on a besoin, d’avoir une information complète, à jour et assimilable, en évitant la surcharge informationnelle [voir aussi ici et la réponse de Library Stuff]. Synthétiser, disai-je, pour que ça porte ses fruits, il faut qu’il y ait un récepteur ; il faudra toujours que nos collègues prennent le temps de lire, même en synthèse ; celui qui veille ne peut pas faire ça à la place des autres.

    A la BnF, nous avons des groupes de travail qui nous permettent à nous, “éveillés”, de faire passer progressivement l’information, de l’infuser plus que de la diffuser.

    Des wikis seraient typiquement la réponse pour organiser une veille collective, type Bibliopedia ; sauf que si le wiki devient trop vaste, il devient de nouveau difficile de garder une vue d’ensemble d’un côté et la vue des nouveautés de l’autre. En tout cas, le blog me semble ne pouvoir être l’instrument de veille que des veilleurs, pas des gens qui ont besoin de se tenir au courant des grandes évolutions du métier (une syntèse sur la bibliotheque 2.0 dans bibliopedia vaut mieux que 206 articles de blogs piochés çà et là).

    Ce qui manque peut-être dans nos fiches de poste à la Bnf, c’est la responsabilité d’un pôle du wiki d’information, dans les infopro d’une part (paraît qu’il y a, entre autres, des problèmes de validation), et sur bibliopedia aussi, par exemple. Les autres institutions où des gens veillent pourraient faire de même…

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