Le syndrome du Plus-que-Parfait

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Le syndrome du Plus-que-Parfait, c’est ce syndrome que je crois déceler souvent chez nous, les bibs, qui est d’attendre sans cesse qu’un outil parfait apparaisse, et de repousser d’autant nos réalisations.

Ce qui me frappe chez nos collègues anglo-saxons, c’est qu’ils n’hésitent pas à lancer des trucs pas finis. Et l’exemple le plus étonnant, c’est que même Google Books et Gmail, par exemple, sont encore en beta au moment où j’écris ceci. Gmail… En beta…

Alors, est-ce le résultat d’années à peaufiner nos notices et nos indexations ? Avons-nous une peur panique de l’imperfection ? Je ne sais pas vraiment. Mais j’ai l’impression terrible qu’à attendre l’outil Plus-que-Parfait et à passer en conséquence des mois et des mois à écrire des cahiers des charges super détaillés avant de nous lancer, nous arrivons, au moment de l’action, totalement vidés… Epuisés. Résultat : Plouf !

Sans compter que dans certains domaines, les années, c’est des siècles. Du coup, une fois que l’on a monté à la force du poignet un SPDLM (super portail de la mort) qui fait tout, ben les usagers, eux, sont partis ailleurs… Sur Google…

On l’aura compris : je plaide pour une démarche de l’action et des petits pas, une démarche du bricolage qui ne fait pas le café et les sols, mais qui remplit correctement au moins une fonction, même minimale. La réflexion, elle, on peut l’avoir après, pour analyser le chemin que l’on a fait en marchant…

PS : je bats ma coulpe. Moi aussi, tout récemment, sur l’EDI…

0 thoughts on “Le syndrome du Plus-que-Parfait

  1. Tout à fait d’accord : la recherche de la perfection (et la peur de la faute qui va avec) sont sclérosantes.
    Bricolons, bricolons, mais en nous gardant des coups de ceux qui lavent plus blanc !

  2. Oh ouiii, au diable le plus-que-parfait !
    Il fut un temps où j’entendais souvent dire : notre catalogue ne peut pas pêtre sur Internet, il n’est pas assez propre”.
    Et maintenant j’entends dire : “telle expérience de fourniture de ressources numériques n’est pas satisfaisante car le fournisseur propose peu de choix.” Etc.
    Pas grave tout ça. L’important est qu’il y en ait qui avancent.
    J’aime beaucoup la dernière phrase du billet : “La réflexion, elle, on peut l’avoir après, pour analyser le chemin que l’on a fait en marchant…”

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