Une année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.Des questions comme ça, en vrac (Vous pouvez répondre en commentaires…)
- C’est quoi un usage légitime du net sur un poste public dans une Bu ? Chatter, blogger, youtuber depuis ce genre de poste est-il légitime ?
- Qui décide/doit décider de cette légitimité ?
- Les illégitimes d’aujourd’hui seront-ils les légitimes de demain ?
- Comment pouvons servir une population d’usagers, je parle ici des étudiants, dont nous ne savons pas grand chose, en fait, en vrai… ?
PS : Evidemment, il n’est pas question ici de tout ce qui tombe sous le coup de la loi et qui est de fait illégitime et à exclure.
PS2 : Oui, je sais, toujours les mêmes questions que celles que soulève cette vidéo… Ce doit vouloir dire que les questions restent sans réponses…
PS3 : Pourquoi ces pourquois ? Parce que ces questions se posent à nous ou nous sont posées tous les jours lorsque l’on essaie d’avancer un peu.
Rapidement, et au vol :
“C’est quoi un usage légitime du net sur un poste public dans une Bu ?”
Bonne question… En tous cas ça ne peut pas se limiter à une formule à l’autruche, du type “usages universitaires”… c’est quoi un usage universitaire ? etc.
Pour moi : tout ce qui ne tombe pas sous le coup de la loi, et tout ce qui ne présente pas un danger avéré pour la sécurité du réseau (mais là aussi, il y a un sacré problème de définition de frontière).
“Chatter, blogger, youtuber depuis ce genre de poste est-il légitime ? ”
Blogger, oui. Chatter, ça dépend, mais… (je n’y connais guère, mais il semble que certains sites soient plus pourris de virus et autres cochonneries que d’autres) Youtuber, problème du son ?
“Qui décide/doit décider de cette légitimité ? ”
Celui qui “gère” les postes : qui les met à disposition, et qui en supporte la maintenance = le SCd, ou l’Université.
Mais cette légitimité peut très bien être conçue comme fluctuante, variable, pas définitive.
“Les illégitimes d’aujourd’hui seront-ils les légitimes de demain ?”
Oeuf corse. En tous cas, c’est possible. Donc il faut en accepter l’idée
“Comment pouvons servir une population d’usagers, je parle ici des étudiants, dont nous ne savons pas grand chose, en fait, en vrai… ? ”
En premier : en évitant de leur mettre trop de barrières, que nous ne savons plus ni justifier ni même énumérer…
En les écoutant en les regardant en faisant des enquêtes en observant les pratiques… En adoptant des politiques de l’offre
Quand les PC sont placés dans des lieux de passage, ça facilite l’observation, et ça limite les risques de débordements.
(Je conserve en BU)
La vraie question est : “C’est quoi un usage légitime du net sur un
poste professionnel dans une Bu ?”
@ Mrs Bean : Youtuber, pb de son : certains étudiants viennent sur nos postes avec leurs casques ; Pour le reste, pas mieux… 😉
@DS : c’est fini ces questions pernicieuses, petit chenapan ??!!
Evidemment, ils viennent avec leurs casques… Ben, pourquoi pas, alors ? Après, ils sont dans un lieu public, partagé, donc… un minimum de respect d’autrui et de politesse sociale semble exigible.
Blogger , une anecdote : un jour on m’a saisie (Chef, chef, i nou zembête…) du cas d’un gâ qui passait des heures à taper frénétiquement sur le clavier d’un PC public. J’ai donc vérifié : il alimentait quotidiennement un blog d’une infâme loghorrée ultra libérale, mais rien (j’ai bien cherché, pourtant… !) de légalement répréhensible. J’ai donc laissé faire… Alors on a trouvé le moyen de me dire que “oui mais il fait du bruit, ça nous gêne à la banque de prêt”. J’en rigole encore, à moins que j’en pleure. La tristesse infinie d’être cerné par la bêtise, parfois…
Personnellement, en ces temps d’anniversaire opportuniste, je me sens assez de revenir au vieux principe de jouir sans entraves, qu’on doit pouvoir trouver le moyen de traduire en politiquement correct et d’appliquer aux usages du net sur les PC publics ET professionnels. On pourrait aussi essayer “sous la dewey, le tchat”.
@Mrs Bean : ” Ben, pourquoi pas, alors ? ” : ce pourrait être un mot d’ordre général pour nos pratiques “nouvelles” en bibliothèques…
J’aime beaucoup ” Sous la Dewey, le tchat… ” Allez, je me couche le sourire aux lèvres.
Sur le dernier point, il me semble qu’on gagnerait à écouter davantage les moniteurs étudiants. Dès qu’on les fait parler, on apprend beaucoup de choses intéressantes.
La question des usages “légitimes” du web ne se pose pas uniquement en BU, mais aussi dans les BM qui proposent un accès public à internet, tout particulièrement en ce qui concerne les jeunes. Il me semble que les bibliothécaires gagneraient à se décoincer, à respecter l’intimité des usagers et, pourquoi pas, à leur faire confiance.
“La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres”.
Dans notre BU, le “problème” est le jeu. “Question pour un champion” a beaucoup de succès. En soi, c’est très chouette. Mais voilà, les lecteurs sont à 10 derrière un poste, se laissent joyeusement prendre par une euphorie bruyante et piquent les chaises des copains. Le fait de jouer sur Internet n’est pas en soi répréhensible par contre les nuisances sonores et la valse des chaises pose problème aux autres usagers. Ce n’est pas tant Internet mais surtout le manque de savoir vivre en commun qui pose problème…
L’éducation, toujours….