Twitter sert à quelque chose en bibliothèque…

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Quand j’ai découvert Twitter, j’avoue que ça m’a laissé totalement perplexe : qu’est-ce que c’était que ce truc, et à quoi ça pouvait nous servir, en bibliothèque (oui, je crois que tout peut servir en bibliothèque, c’est une sorte de déformation maladive). Heureusement, marlene a l’oeil : dans ce billet, elle pointe Twitter tel qu’il est utilisé à la Bu de Poitiers.

Je l’ai dit en commentaire chez marlene, je développe juste un peu parce que cet usage me semble intéressant à plusieurs titres (cf. aussi le commentaire de Nicolas P. au bas du billet marlenien cité).

1. Le bibliothécaire en bureau de renseignements, grâce à Twitter, n’est plus que la tête de pont de toute l’équipe. Par le biais de Twitter, ce bibliothécaire peut en effet interroger en temps réel ses collègues chaque fois qu’il sèche (personne ne sait tout…). Twitter devient là un outil d’intelligence collective instantanée ;

2. Twitter enregistrant les échanges, l’on finit par avoir un carnet de bord des questions, requêtes, etc… auxquelles le bibliothécaire en BR est confronté. A ce titre, Twitter peut être un outil de pilotage qui permet de mieux comprendre ce qui se passe ou ne se passe pas en BR, et de s’adapter aux demandes et besoins ;

3. En supposant que l’usage de Twitter en backoffice se développe et que l’outil et son usage finiront par être intégrés par les collègues comme faisant partie de leur pratique professionnelle quotidienne, Twitter peut permettre de préparer le terrain pour l’étape suivante : le service de référence en ligne via messagerie instantanée. A ce titre, Twitter est un support pédagogique

Voilà. Comme quoi, des outils qui semblent ne servir qu’à bavasser sur le net, une fois intégrés dans nos pratiques, peuvent ouvrir des horizons intéressants.

La prochaine fois, nous nous demanderons comment la lecture multi-quotidienne de l’horoscope peut déboucher sur des usages bibliothéconomiques très web 3.2 …

0 thoughts on “Twitter sert à quelque chose en bibliothèque…

  1. “3. En supposant que l’usage de Twitter en backoffice se développe et que l’outil et son usage finiront par être intégrés par les collègues comme faisant partie de leur pratique professionnelle quotidienne,” – et voilà, ton post commençait bien, et au ‘petit 3’ ça part en live… ;-))
    C’est l’aspect évoqué dans ton point 2 que je trouve le plus intéressant : ce genre de journal de bord sera de + en + précieux pour fournir les données quantitatives demandées par les diverses tutelles, et pour avoir une approche qualitative fine de ce qui est demandé en service de renseignements – et donc permettre de reconnaître le renseignement comme un vrai service, qui demande un minimum de qualification (et des personnels formés, de fait).

  2. Cela dit, pour l’analyse du journal de bord, il va falloir penser à coupler twitter avec un outil de dépouillement automatique. Je me vois mal avec mon stabylo en train de souligner, dans les “logs” twitter, les thématiques qui reviennent.
    Non, le truc cool, ce serait de balancer le carnet de bord dans un outil qui parse tout ça dans un beau nuage de tags. Histoire d’épater tes tutelles…

  3. Avez-vous jeté un coup d’oeil sur le dernier thème WP: Prologue, twitter like, qui me parait être un outil précisément adapté à l’usage que vous évoquez ici. L’avantage par rapport à Twitter pour ce que j’en vois: le blogue comme capitalisation des réponses et surtout possibilité de taguer les “twiits”, en somme de dépouillement automatique qu’évoque Daniel.

  4. @ MRG : merci pour l’info, je viens de tester le thème WP. Pas mal du tout.
    Mais pour le traitement automatique, je pensais à des outils type analyse lexicale automatique comme on peut en trouver dans les logiciels de gestion d’enquêtes et de sondage, etc… Parce que cela évite d’avoir à tagger… Eh oui, fainéant jusqu’au bout…
    Plus sérieusement, mon idée est que l’usage de twitter doit se réduire au minimum pour le bibliothécaire en BR (soit, poser des questions et obtenir des réponses) ; donc l’étape ” Je tagge ” est de trop, à mon sens. D’où la nécessité de traiter ensuite le “plein texte” du carnet de bord.
    Bon, tout ça, c’est juste de vagues idées… A voir si quelqu’un (Poitiers ??) en fait une application…

  5. En tant qu’utilisateur de Twitter à la BU de Poitiers et ayant initié l’expérience avec Nicolas et Louise, il me semble qu’il faut absolument préserver l’usage simplissime de Twitter : pas de formation à l’outil, pas d’investissement technique, ni d’investissement financier donc pas de tags…

    Pour prolonger l’expérience, j’ai créé une visualisation qui pour l’instant ne révèle pas grand chose, mais on continuera de réfléchir à l’exploitation des données

    http://services.alphaworks.ibm.com/manyeyes/view/SmAgULsOtha6unWiLc1rL2-
    ou
    http://www.shortenurl.com/9rtpr

    AnneG

  6. (Après examen) l’utilisation de tags avec Prologue est assez particulière: comme chaque tag génère un flux rss, il ne faut pas les multiplier (on en revient en quelque sorte aux catégories – c’est un serpent de mer chez WP). Les inventeurs de Prologue s’en servent pour ventiler les billets par projets.
    Sinon, comme aux autres, le tagging m’est une corvée mais en attendant l’outil d’analyse automatique évoqué par Daniel, c’est parfois une corvée nécessaire (quand je pense que ce sont des bibliothécaires, naguère intégristes de l’indexation, qui ont cette conversation!).
    Reste la possibiiité, avec Prologue, de faire une recherche plein texte (en rajoutant le widget “search”). Bon, je suis en train de spamer ton billet sur Twitter avec mes investigations sur Prologue! J’arrête. 😉

  7. @MRG : non, pas d’inquiétudes sur le “spamming”, tu sais bien que la vraie vie des blogs est dans les commentaires…
    ” (quand je pense que ce sont des bibliothécaires, naguère intégristes de l’indexation, qui ont cette conversation!). ” : ah tout fout le camp ma bonne dame…

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