La grosse artillerie…

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Je le disais autour de moi, on me regardait un peu comme l’allumé de service mais cette fois, fini de rigoler : Amazon sort son vilain e-reader nommé Kindle (je vous laisse chercher la bête sur la blogosphère, vous trouverez facilement, le buzz est en route), et vu la force de frappe d’Amazon, ça risque de faire mal…

Juste une remarque : sans doute que l’important pour Amazon n’est pas la machine, mais le flux que la machine permet de vendre. On retrouve un peu, il me semble, la logique du téléphone portable qui est le plus souvent offert parce que la machine à fric pour l’opérateur, c’est l’abonnement et pas le téléphone le flux et pas la machine à lire le flux. Autrement dit, le Kindle est peut-être l’arbre qui cache la forêt.

Il me semble qu’il s’ouvre alors un questionnement d’importance, pour les bibliothèquesn en dehors de la question de l’objet e-reader : quelle offre non marchande pouvons-nous offrir ? Et comment ?

Dit autrement, dans cette guerre des flux marchands qui semble poindre son nez, comment pouvons-nous rester dans la course et assumer nos missions de service public / de services aux publics ?

0 thoughts on “La grosse artillerie…

  1. Ben si Kindle avale du pdf et que G et G2 en exporte (c’est le cas je crois), ça roule 🙂 Sinon, il y a d’autres e-readers sur le marché…

  2. Je pense que c’est voué à l’échec, pour une raison :

    “[…] Kindle se connecte facilement à Wikipedia, et son navigateur permet à ses utilisateurs de visiter d’autres sites Internet. Néanmoins, ces derniers ne sont visibles qu’en noir et blanc, et surfer sur la Toile n’est pas supposé être le but premier de l’appareil. Pour Steve Kessel, l’un des vice-présidents du groupe, “c’est un lecteur monofonction. […]” (source : http://www.lepoint.fr/businessweek/businessweek/211042/article.html)

    … ou alors, cela va être appelé à évoluer très très vite. Un truc “monofonction”, je ne suis pas sûr que cela soit porteur (je me fie à l’exemple du téléphone portable. Est-il envisageable aujourd’hui d’en acheter un qui soit “monofonction” ?).

  3. @ Mxsz : le Kindle et autres Iliad ou Bookeen ne sont sans doute que la préfiguration des appareils que nous pourrions utiliser dans un futur proche. Souviens-toi des premiers téléphones portables, monofonction, avec une petite valise pour les batteries et une grosse antenne souple, tout ça pour téléphoner…
    Je suis d’accord avec toi sur le “cela va être appelé à évoluer très très vite”, pas sur le “c’est voué à l’échec” que je préfère remplacer par “c’est voué à évolution et ça préfigure quelque chose, mais quoi ?…”
    Mon propos, c’est de dire que des outils/appareils vont débouler, dont il serait bon que nous préparions la venue en nous demandant comment nous pouvons les utiliser/intégrer dans nos métiers, nos pratiques, nos offres. Après, que ces outils, dans 5 ans, fassent e-readers, surf sur le net, et je ne sais quoi que nous ne pouvons même pas encore imaginer importe peu, je crois.
    Par contre, j’ai le sentiment que l’arrivée d’outils portables permettant la lecture et l’utilisation d’une documentation numérique partout et tout le temps (i.e. en dehors de nos bibliothèques) doit nous interroger…
    Mais bon, peut-être que je me trompe totalement. Si je pouvais voir l’avenir, j’aurais déjà ouvert une échoppe à l’enseigne de “Dan, grand marabout, sorcellerie, retours d’affections, apparitions de lecteurs dans les rayons…” 😉

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