Quid du PEB dans l'ère numérique ?

closeUne année au moins est passée depuis la publication de ce billet qui peut donc contenir des informations un peu datées.

Si le PEB ne posait pas trop de problème dans l’ère papier, ça risque de changer dans l’ère numérique. De fait, les licences des éditeurs interdisent de diffuser les pdf issus de leurs revues (et on voit bien pourquoi, cela ferait exploser la notion même de communauté d’utilisateurs qui leur sert à nous faire les factures via les FTE…).

Bien que la tentation soit grande pourtant, nous résistons cependant de manière héroïque à notre envie de mailer des pdf et à la fin, des avions de chasse passent sur l’horizon cependant que nous saluons d’un geste viril le drapeau des Etats-Unis des Bu… Je m’emporte.

Mais si l’on se projette dans le futur, au jour prochain à venir où tout le monde sera en e-only, mais avec des bouquets différents, que pourrons-nous faire, et les éditeurs, pour répondre à ce type de demande ? Que deviendra le PEB ?
Ben sans doute du pay per view… D’une manière assez simple :

  • Soit la Bu de l’usager est abonnée au bon bouquet, et il a accès à l’article qu’il cherche…
  • Soit non, et dans ce cas, la Bu se charge de trouver l’article en tout élec. en le payant per view, puis en le refacturant à l’usager…

L’usager un peu vif d’esprit va se dire alors “Dans ce cas je paie moi-même et directement l’article à l’éditeur et la Bu devient un maillon inutile…”
Voilà voilà. Certes. Sauf si la Bu parvient à négocier des prix pour le pay per view plus intéressants que ce que va payer un petit (sans le vexer) particulier… En jouant sur les volumes, la Bu, elle, elle doit pouvoir obtenir des rabais… Et cela lui permet de proposer un service plutôt que rien. Quand je vous dis que notre avenir, c’est le service…

Evidemment, il y a un plan B, signalé par marlène

[ce billet trouve sa source dans une question de MxSz sur la mailing-list secrète des Flora Tristan et dans la discussion parallèle avec mon CAQME (Cher Adjoint Qui Me Supporte) Nicolas A.]

0 thoughts on “Quid du PEB dans l'ère numérique ?

  1. On peut ajouter que les Bu n’ont pas le monopole d’achat des revues en ligne. Les labos du Cnrs aussi, via l’inist et ses portails spécialisés.
    A titre personnel, entre la bibliothèque (réelle et non virtuelle) de mon labo, qui est juste associée au SCD du coin, et où je peux commander pas mal d’ouvrages, l’inist, Paris qui est à un jet de pierre… Eh bien, la Bu d’à côté, ma foi… Elle est utile pour les premiers cycles (et c’est déjà beaucoup, si ce n’est l’essentiel).
    Quant à la recherche…

  2. Donc, si je comprends bien, tu es en train de dire que ton expérience de chercheur te fait dire que la Bu d’à côté n’est pas vraiment utile pour toi… Aïe… Si la Bu ne sert pas au chercheur qui trouve l’essentiel de sa doc. ailleurs… Si elle ne sert pas aux premiers cycles qui passent leur temps sur le net et dans des raves à écouter de la musique de martiens 😉 Alors à qui sert-elle ? Peut-être aux bibs….

  3. Pour rebondir sur le pay-per-view, peut-être faudrait-il creuser un système de jetons qui existe au moins sur une plateforme. Actuellement, si on souscrit au bouquet Interscience de Wiley, on bénéficie de 50 jetons qui permettent d’accéder à du contenu (archives, ebooks) auquel l’Université n’a pas souscrit. La plateforme d’administration permet de définir qui a les droits d’utiliser ces jetons. Pour l’instant, chez nous, seul le PEB peut les utiliser. Bien entendu, dans ce cas nous ne refacturons rien à l’usager… (en écrivant ces lignes, je pense d’ailleurs que je vais élargir les droits à tout le monde – que risque-t-on?)
    Je ne sais pas si d’autres plateformes intègrent cette fonctionnalité. Ce serait, en tout cas, quelque chose à suggérer aux éditeurs… et à négocier.

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